Nabokov: pour moi c'est un ecrivain americain, pas un russe. Il ecrit d'ailleurs ( superbement) en anglais.
A propos d'Oblomov, ça m'a titillée aujourd'hui.
Je l'ai lu, une fois, il y a trois ou 4 ans. Sans plus. C'est pas le prince Michkine( L'Idiot, de Dostoievsky). C'est plus marrant que L'homme sans qualité de Musil ( et surtout moins long). Je comprends que tu puisses t'y retrouver, t'identifier, parce que tu es un mec. D'où l'attrait du personnage, du "type"... recessif? introverti?? qu'il met en scene. Ca rompt avec le modele masculin conventionnel. Mais, finalement, en tant que femme, ca me laisse assez froide. C'est comme une attitude, comme un "dandysme", finalement pas si loin de Huysmans, à rebours ( attention, je l'ai lu il y a bien 40 ans celui là, souvenir sans doute approximatif
)
Le silence de femmes, c'est pas le même. Plutot voir du coté de Virginia Woolf,To the lighthouse, par ex. (Le phare?), ou Mrs Dalloway. On doit les trouver en bilingue.
Et puis, en parlant de femmes, je remonte Toni Morrisson , Beloved ( en traduction, pour commencer). Là il est question de femmes et d'hommes, du " middle passage", cad la traversée à bord des bateaux negriers, des marques de l'esclavage, l'underground railway, le chant... l'amour comme force vitale de survie ( pas de couple).Le féminin. C'est un texte difficile, dur. Et ça chante tout du long dans l'ecriture, une voix et des polyphonies, call response... Pour moi une oeuvre majeure du 20 siecle. Avec la puissance de Yourcenar ou de Celine. Pas de la lecture de plage.
Bdumbdum , je viens de voir Pessoa...oh oui! C'est beau... Maryse, tu cherchais un orfevre... celui là il cisele la lumiere.Il joue aussi dans l'effacement identitaire.
et je vais tâcher de me procurer Nelson Algren. Merci:)