On fera certainement un sujet sur cette dérive... mais j'ai envie de continuer un peu cette histoire de tempérament.
Il se trouve qu'en 2016 je suis devenue accordeuse de piano, et donc, il a bien fallut que j'étudie ces histoires de tempérament. Je suis très loin d'être une ponte sur le sujet, je n'ai pas continué d'approfondir le truc après mon CAP, enfin sur le terrain oui pour accorder mais pas en études sur la choses. Et donc ça commence à dater tout ça, sans mise à jour de la base de données.
Et en plus, cette histoire de tempérament(s) est tout à fait habitée de plein de chapelles différentes, chacune, évidemment, professant sa vérité.
Bon..
C'est quoi le tempérament déjà, qu'on se mette en "accord" ( ) sur la chose.
Prenons une partie de la définition de Wiki qui, je trouve, synthétise le truc: Tempérament se réfère à un accordage dans lequel plusieurs ou tous les intervalles sont accordés par altération d'intervalles justes (ou purs) : ces intervalles altérés sont dits « tempérés ».
Tempérés, donc qui n'est pas "pur" ou juste.
Donc un tempérament, c'est une manière d'accorder les notes de la gamme afin, le plus souvent,, qu'à l'intérieur de l'octave, tous les autres intervalles sont contenus sans déborder. Par écrit c'est pas simple...
Avant le tempérament égal - où tous les demis tons offrent à l'oreille la même distance acoustique - il y avait les tempérament anciens (une flopée), qui faisaient que l'on privilégiait tels intervalles en les rendant "purs", mais du coup, cela "décalait" les autres (les limites droite-gauches étant l'octave, qui lui, ne devait pas se décaler) et cela faisait que certains intervalles "battaient" énormément du fait de leur fausseté ainsi créée. Donc ces tempéraments étaient utilisés pour jouer dans telle ou telle tonalité (avec des intervalles qui sonnaient juste). Mais sur un tempérament X, on ne pouvait, par exemple, pas jouer un autre morceau de la même tonalité mais composé dans un tempérament Y, ou bien, garder le tempérament X pour jouer le même morceau dans une autre tonalité.
Et donc, il semblerait que c'est à partir de là qu'est venu le truc de la sensation des tonalités... une tonalité sombre, lumineuse, terne etc etc. A partir des tempéraments anciens, car un même tempérament ne permettait de jouer que qqs tonalités, et ce, de manière très encadrées.
Ensuite, qu'un instrument favorise des fréquences sympathiques dans telle ou telle tonalité, oui bien sûr. Et que du coup on la trouve "lumineuse", parce qu'en fait l'instrument co-vibre plus avec + de notes, pour moi ça a du sens.
Par exemple - mais je ne me souviens plus de la raison acoustique de la chose - la tonalité de B est super chiante à la trompette, non pas de la difficulté des doigtés, mais c'est que c'est super reulou à faire sonner dans la mécanique de l'instrument.
C'est pour ça, Reno, quand tu dis :
Je ne comprends pas...Je pensais à une histoire de tempérament avec l’utilisation des cordes à vide