Le jazz vivant français est-il en train de mourir ?

Tout sur la contrebasse dans l'univers du Jazz
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Maryse
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Message par Maryse »

Merci pour la d?finition timo ;)

Simplement pour dire, Franck, ? mon sens le showman, c'est pas le virtuose. La "showman attitude", telle que je la comprends sans réellement approfondir, c'est plutôt cette uniformisation d'un modèle d'exhibition sc?nique.

C'est du rapidos, hein...

Vidéos pédagogiques sur la contrebasse https://www.youtube.com/playlist?list=P ... LB5VS6rSqn
Tests micro un peu en vrac... https://soundcloud.com/user706709239
olive
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Message par olive »

Et si, comment dire,

On essayait d'être, enfin j'veux dire , peut-être artiste, pourquoi pas artisant (avec une vignette sur le pare brise de sa voiture :wink: ), mais surtout musicien.




Un peu ?xp?di? soit j'en convient, mais j'ai beaucoup de mal ? formaliser en janvier :roll:
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gigi
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Message par gigi »

Eh bien oui, Olive, être simplement humain.

J'ai perdu des potes 30 ans plus agés que moi avec qui je jouais et je joue encore avec Claude qui est de 25 ans mon ainé et chaque fois c'est super, je me vitalise. Au contacte de ces gens, je me rég?n°re...

Alors artiste, artisant, ok, mais quel lieu, quel public ?

Chaque fois que nous faisons une prestation, que ce soit avec l'harmonie, l'orchestre classique où les d?lirants du jazz, j'entends "c'est super ! Y'a longtemps que vous jouez - existez - s?vissez ?"

Et bah oui : "Y'A LONGTEMPS", on s'?puise... parcequ'il faut demander ? la secr?taire de mairie pour avoir un rendez-vous avec l'adjoint chargé ? la culture ou avec D?d? qui se charge de faire passer les groupes ? la brasserie "La chope en folie" mais que, ha non, pas de jazz, ha bah non, pas de classique, t'es fou ! Ho non plus de chansons françaises, tu veux la mort du troquet ou quoi ! Quoi ? de la poésie musicale, t'es ouf !

Pas facile l'amateurisme bénévole.

Heureusement qu'avec quelques pros on arrive ? monter des spectacles. Mais ça reste dans le cadre de la culture de la ville (j'ai été en 99 président d'un festival de musique sur ma commune, galère et nuits blanches.)

Le côté obscure de l'organisation :

En tant que fondateur d'une association loi 1901 je peux dire "gare ? vous, que la SACEM et son grand fr?re l'URSSAF ne vous chopent"
Nous avons "droit" ? 5 manifestations dans l'année, au-delà il faut une licence. Pas simple... Nous on veut juste jouer et pi si y a une p'tite cagnotte, faire venir un pro et le rémun?rer correctement sans être un as de la fiche de paye, des charges, du griss, de l'urssaf...

Mais je m'?gare et le sujet était :
"pour une formation qui joue une musique de qualité, sans pour autant appartenir au gotha des stars du jazz hexagonal, il est quasiment impossible d'arriver ? intéresser les salles et les festivals hors de sa région."

Mais peut-être que je ne m'?gare pas tant que ça. En fait c'est la proc?dure qui est lourde. Le spectacle doit être rentable, c'est bien le drame.
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Phileas
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Message par Phileas »

Oulala!!!mais c'est la d?prime par ici!!!
Normal...C'est partout la d?prime dans ce pays...mais...cela changera.
Personnellement,depuis que je fait de la musique je sais pertinament que " les saussisons ne poussent pas sur les arbres" et donc qu'il faut considerer notre formation comme une micro entreprise et donc travailler image,démarche,administration et surtout COMUNIQUER.
Je pense que c'est sur ce dernier point que les Jazz souffrent.Quel est la représentativit? du jazz ? la t?làvision?Dans les rayons de grande surface?dans les journauxça la radio? INEXISTANTE
Alors d?ja que les gens sont quelques peu lobotomis?s devant leur star ac,qu'ils ont eux même dans leur profession des contraintes qui les ?touffent,que TOUT est compliqué aujourd'hui,ont peu facilement dire que la curiosité n'est et ne sera pas la vertue du 21 eme siecle! :shock:
Alors les spectacles vivants.....Il faudrai deja que les gens puissent vivre pour qu'ils s'y déplacent et renouent avec la musique live (avec un bon petit cognac et une bonne cigarette.Euh non ,?? c'est terminé... :? )
Pour vous dire:des fois j'ai presque l'impression de faire du social tellement les gens ont "peur" de l'autre et se surprennent à partager une émotion commune lors d'un gig!Stupefiant!
Alors la vrai question qui m'interresse c'est pas de faire ce constat que nous sentions depuis longtemps mais plutot de savoir "maintenant QUOI?"
Qu'est ce qu'on fait? On baisse les bras et on attend la fin...non-merci!
Je me plais ? penser que c'est un mauvais moment ? passer,qu'il faut plier mais ne pas rompre parceque cela changera.Cela ne va pas pouvoir durer comme ?? éternellement,non?
Nous sommes parmis les acteurs du spectacle vivant.Alors je ne sais pas pourquoi vous faites de la musique,qu'est ce qui motive ce choix de vie mais pour moi c'est une question d'?panouissement personnel et de don de soit aux autres...Force est de constater que nous avons de part notre profession et la situation actuelle un nouveau role...celui de "résistant".
Que viva el arte... :sol:
olive
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Message par olive »

Oui Gigi,

Un essai de synthèse d'une pensée d'Albert Jacquard :

"On na?t petit bout d'homme, humain on le devient"


Son d?véloppement réside dans l'explication du comment.


ps : je vais essayer de retrouver cette chronique et la mettre en lien.
"Le capital meurt, si tous les matins on ne graisse pas les rouages de ses machines à l'huile d'homme" Jules vallès
simon cb
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Message par simon cb »

Salut ? toutes ? tous. j'ai 5mns devant moi. Alors, j'ai bien envie d'apporter un petit point de reflection. Alors, le probleme des grandes salles est important... Pour ce qui est de trouver des concerts dans les festivals ailleurs de nos départements, c'est chaud, c'est sûr. Et puis ? mon sens, y'a un truc qui casse pas mal le métier... même si pour certains c'est aussi l'essence du Jazz... Il s'agit du boeuf ou beuf, enfin comme vous voudrez. Les patrons de bar sont très contents d'en organiser. ça leur co?te pas un radis, ça fait venir du monde... Et pi' bah les musiciens se font rarement payer... 50? et une tape dans le dos tout au plus... Et des coups ? boire pour alimenter la cyrose. Mais à part ça... La notion de concert, de petit concert est en train de disparaitre, tout simplement parce que ça ne paye plus et c'est dommage ! En tous cas, en province, c'est comme ça. Alors, on se contente de jouer quelques fois par ans dans les festivals locaux... Faire des premieres parties... Et pi' le reste de l'année, bah on attend les têtes d'affiche quoi !
PS : Content d'intégrer votre grandma' s team !
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bromius
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Message par bromius »

très bon sujet de forum, Timo.

J'enfonce le clou rapport ? Yoann Loustalot : ce qu'on l'on trouve sur son myspace est vraiment app?tissant, merci pour cette découverte, je vais m'empresser d'acheter son album http://www.myspace.com/yoannloustalot
P.S. Une seule réserve, qui fait allusion ? ce que j'écris plus bas : à mon avis, les qualités d'écriture l'emportent un peu trop sur le talent d'improvisation, que je trouve, disons, "sympa", plutôt pas mal même, mais pas "scotchant" ou "d?ment" (or ces deux qualités sont précisément ce que je recherche dans le jazz : elles sont imp?ratives pour passer la fameuse barrière de la "r?écoute").

Quant au fond du débat : il faut remettre les choses en perspective. En France, dans les années d'après-guerre, on comptait beaucoup plus d'accord?onistes que de saxophonistes. Alors que personne ou presque n'était en mesure de jouer du jazz, le public, avide de tout ce qui venait des USA, s'int?ressait (entre autres) au jazz. Mais il faut bien imaginer le genre de discoth?que que les gens se constituaient alors : les grands boppers, parfois même l'avant-garde de la fin des années 1950, c?toyant le boogie-woogie, le disco-bluesy en 12 mesures, la soupe servie par "Salut les copains", etc.

Les attentes souvent d?cevantes du public, et même du public jazz régulier, ne datent pas d'hier (ex. "faut que ça swing", point). Elles trouvent leur source dans l'explosion de l'industrie culturelle de l'après-guerre, dans ce qu'elle a eu de bon et de moins bon. J'ai souvent remarqué que les baby-boomers n'étaient pas toujours les plus éclairés, ni ceux qui avaient les go?ts les plus s?rs. Mais ils avaient (et ont souvent encore) du pouvoir d'achat, et ont largement aid?, par leurs pratiques culturelles ?clectiques (disques, concerts), à faire vivre une scène jazz française qui, rappelons-le, était microscopique ? ses débuts.

Sur le "marché", donc, ? cette époque, un d?calage favorable (pour les musiciens) entre l'offre et la demande, ce qui a permis ? plusieurs jazzmen français de devenir professionnels, alors même qu'ils n'auraient aujourd'hui aucune chance de faire parler d'eux (je ne citerai évidemment aucun nom !).

Aujourd'hui, une offre culturelle assez dingue compar?e ? celle de la France d'il y a 30 ou même seulement 20 ans, et souvent un brouillage dans le paysage, même dans ce petit milieu (pas si petit que ça) qu'est le jazz français.

En effet, pour pouvoir vivre, les musiciens multiplient souvent les formations et les projets, au risque de devenir illisibles. Ces nombreuses formations, projets et autres "collaborations" me semblent parfois menacer ce qui pour moi constitue le coeur battant du "jazz vivant", ? savoir l'improvisation. Pour qu'une formation vaille le coup sur le long terme, en album et en concert, il faut au moins un soliste digne de ce nom. Et reconnaissez avec moi que cet animal se fait rare dans beaucoup, beaucoup trop de formations pourtant lab?lis?es "jazz", entendues ici ou là dans les festivals ou sur les scènes régionales ponctuelles plus modestes (sans parler des bars).

Or, pour qu'un musicien de jazz soit entendu au-delà de son myspace, il faut vraiment qu'il ait des qualités de soliste. Nous autres contrebassistes sommes en partie ?pargn?s par cet imp?ratif, car il est rare qu'on nous demande de tenir le devant de la scène, de "faire le show". On peut rester un bon accompagnateur, sans emmerder ? tout prix son entourage avec ses solos...

Je crois (mais peut-être suis-je trop optimiste), que les solistes qui valent vraiment le coup finissent par être d?couverts et recevoir la monnaie de leur pièce (ex. Brad Mehldau, plus récemment G?raldine Laurent, dans un futur proche, peut-être, Yoann Loustalot !?). Ces "successful jazzmen" sont, ? bien y regarder, plus nombreux de par le monde que dans les années 1960.

Quant à la France, il faudrait faire la sociologie du milieu jazz avec des outils quantitatifs précis, mais, ? vue de nez, on peut parier que le nombre de musiciens actifs dans le jazz et "vivant de la musique" (donc pas seulement du jazz, et ? quoi il faut souvent ajouter de l'enseignement) est beaucoup plus important que dans les années 1960, 1970, 1980 et même, peut-être, 1990.

Pour conclure : d'un côté, beaucoup plus de monde ? pratiquer, avec un niveau technique pas d?geu (ce qui ne veut pas dire que la magie de l'impro soit toujours l?), de l'autre, beaucoup "d'évènementiel" au contenu culturel flou, beaucoup de "manifestations culturelles", mais sans qu'existe une v?ritable pression du public pour un jazz de qualité.

On en revient au problème de l'?ducation au go?t... Or, n'oublions pas que le jazz p?nêtre de plus en plus les conservatoires de région, et qu'il existe des p?les vraiment dynamiques (ex. Rennes, Nantes). Mais il est clair qu'il faut, aujourd'hui, beaucoup de talent, et un groupe qui tienne la route. Ce n'est pas si fréquent...
Dernière modification par bromius le 14 janv. 2008, 13:22, modifié 1 fois.
benoa
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Message par benoa »

Assez d'accord avec toi Bromius :shock:



Et je confirme pour ton oeil sur les conservatoires de région : exemple ? Bordeaux, l'arriv?e cette rentrée d'un prof ? temps plein de Paris pour une section Musiques actuelles (mais finalement quasi exclusivement "jazz") créé du mouvement et de l'?mulation. ! Il y a notamment un jeune clarinettiste/pianiste de 17 ans, Jean Dousteyssier, dont vous entendrez forcément parler un jour. Un mec incroyable. je vous assure que le niveau de certains jeunes lyc?ens est ici très prometteur !
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Maryse
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Message par Maryse »

En effet Bromius. Je vais enfoncer avec beaucoup de classe (h? ho, quand meme :D...) une porte grande ouverte: pour pouvoir construire un discours intéressant et qui captive l'auditoire, faut avoir qqchose ? dire. Je veux dire par l?, relatif ? ma propre expérience et le recul que je prends Quant à ma vie artistique qui d?borde sur tous les autres plans de ma vie, que j'ai pendant longtemps été une musicienne on va dire qui a du potentiel, mais finalement qui a un discours chiant parce que st?réotyp? et timor?. Ne pas prendre de risques (SURTOUT NE PAS PRENDRE DE RISQUES!!! :mrgreen: :mrgreen: ), bien placer la ptite tension harmonique qui va bien, propre sur soi et les moutons seront bien gard?s. Et pas toujours en place, il va de soit... :mrgreen:

Heureusement qu'en grandissant et en ayant la chance d'être bien entrour?e et d'avoir eu, un jour, la grande idée de m'acheter un mini disc, je me suis pris des claques salutaires, et finalement, j'ai essayé juste d'être impliqu?e et profond?ment engag?e dans ma vie artistique.

Donc.. "tu es sur scène, tu acceptes donc d'être vue et entendue, et si t'as rien d'intéressant ? dire, scuze, mais prosa?quement, faut pas que tu te plaignes que les gens s'ennuient, ou tout du moins, qu'ils ne vivent pas autre chose que ce qu'ils vivent d'habitude: une ptite musique d'ambiance sympa qui d?range pas trop. Parce que ta musique n'est que le reflet de ce que tu vis ? l'intérieur: un ptit truc sympa qui ne d?range pas trop".

Bon, je parle de ma pomme, mais il se trouve que c'est le sujet que je connais le mieux, et que je ne pense pas être la seule à traverser ce genre de d?sert.

Pis un jour, au travers d'un mot-concept que j'ai inventé (chuis fi?re comme un poux), j'ai pris conscience que émotion et mouvement avaient la même racine ?tymologique.

J'ai fait "Yes. C'est un bon plan ce truc!! Qu'est ce qui me met en mouvement, alors? Afin de mettre en mouvement celui qui re?oit?" (Bon chronologiquement ça s'est pas passé comme ça, mais on s'en cague, la physique quantique nous permet toutes les fioritures niveau espace temps).

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Franck B
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Message par Franck B »

Je reconnais ,pour revenir un peu plus haut ,que la phrase "moi mossieur je suis un artiste" est un peu caricatural :personne ne me l'a dit mais par contre je l'ai ressenti des fois.

Je pense ,de mon point de vue, qu'il y a dans le jazz un problème de fond et de forme :

Je penses que l'on privilegie trop la forme sur le fond et ça rejoins Bromius .Il suffit pas de composer des ambiances ,des compos pas possibles plus ou moins compliquées (la forme ) y'a le reste apres.

Faire une musique de groupe interactive ,les impros qui racontent une histoire etc (le fond ).

Si les deux y sont c'est parfait :wink: sinon l'auditeur s'ennuie tres vite.

Et je suis tout à fait d'accord ave Gigi c'est vrai que organiser des concerts (je l'ai fait c'est 10 fois plus epuisant que de jouer 6h de contre )
c'est devenue tres lourd et demande beaucoup d'energie.

Je l'ai fait ,même pas pour moi, mais pour faire un peu d'animations dans une petit ville ou j'habitais.

Francois Jeanneau disait deja dans les années 80 que le musicien de Jazz interpréte,vivant de sont art scenique disparaissait et qu'il etait remplacé par le musicien professeur.

Comme dit un pote qui travaille dans une ecole de jazz (I M F P ) de Salon De Provence :"Je suis prof je forme des ?leves qui vont devenir prof ? leur tour qui eux-même vont former des eleves etc c'est bien triste !"

Mais gardons espoir :dans les années 70 (d'ailleurs ce fut la premiere crise economique avec le choc petroliers rapport de cause ? effet sans faire de la sociologie ? 2 sous ) le jazz avait casiment disparu et pas seulement dans l'hexagone mais il est revenu en force au mileu des années 80...
La definition du demi-ton ?
2 contrebassistes qui jouent ? l'unisson...
man.drill
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money

Message par man.drill »

pour moi le jazz est bon quand on se viande et lorsque l'on joue avec des gens qu'on aime et non pas des carri?ristes.
le public n'est pas aveugle ,le message qu'il aime est simple.
la vrai tecnic et celle dont on a besoin au moment ou il faut et non pas celle qui doit nous faire ressembler ? ce qu'on est pas.
de toute maniere j'en reviens toujours a ça le jazz doit etre avant tout dançant,c'est la seule maniere de plaire au gens.
peut etre qu'aujourd'hui les musiciens doivent paraitre plus grand qu'il ne sont. pourquoi ,j'en sais rien . h?las...
money , l'element absorbant
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georges
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Message par georges »

Oh la ho lala!! bonne année ? tous et surtout bonne santé (faite gaffe aux mal de dos et tendinites en tout genre :mrgreen: )
Non mais pour en revenir au "boeuf", ce truc là est tout simplement indestructible, faut pas y toucher, il est l'essence du jazz (ca ? commencé dans les champs de coton). Disons que je conprends l'attitude d'un patron de bar (qui a besoin de vivre aussi, artiste ou pas) qui fait des entrées avec une "jam session" (et où cette musique devient vivante, peut importe le niveau) contre un concert de jazz, musiciens payés + 5 auditeurs passionnés qui consomme mod?rément.
Le jazz n'a non plus jamais explos? dans les charts, heureusement, (j'ai quand même du mal ? m'imaginer du jazz sur toutes les ondes 24h sur 24.). Mais on peut aujourd'hui, allumer sa radio et trouver un canal jazz où il y a des choses inter?ssantes ? écouter. ( il y a 10 ans il n'y avait que FIP qui programmait 2 ou 3 heures de musiques improvis?es par jour)
On choisit pas une vie de musicien de jazz parce que l'on va en vivre, mais je crois qu'en tant que musicien professionel, il faut parfois faire des concessions et sans toute fois baisser son froc, pouvoir mordre ? tous les rateliers. Pour survivre..
Un trompettiste danois me racontait qu'il se faisait des cachets entre 800 et 80? et que généralement les + haut n'étaient pas ceux dans lesquels il jouait vraiment ce qu'il aimait jouer.
Mais bon pourquoi ne trouver au moins 10 ? 15 concerts dans toute la France, partir avec son groupe dans une camionnette et jouer de la bonne musique cr?diou!!
simon cb
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Message par simon cb »

Ton avis sur les jams se tient georges... Mais il n'empêche que ça les pousse pas ? programmer de la musique originale et c'est dommage... Je pense que les jams sont bien pour fid?liser une clientele, encore faut il de temps ? autre programmer de "vrais" groupes histoire de proposer autre chose, sinon on s'en sortira pas.
Quelle est la place pour la création dans tout ça ???
j'ai discut? un peu avec Pierre de Bethmann un soir où on faisait la premiere partie de son septet. Il me disait qu'ils ne croulaient pas sous les dates... C'est incroyable nan... Pour ceux qui ont écouté "Oui", qui ont vu la distribution (Stephane Guillaume/Agulhon/Artaud etc...). Comment se fait il que malgré cette brochette de stars hexagonales, et la qualité des compos, du son, ça ne marche pas plus que ça... ? Parce que c'est trop original, c'est pas c'que la m?nagere veut. C'était meme pas plein dans la salle... Le lendemain, Di Battista se pointe avec son trouble shootin... Guichet ferm?. alors que bon, cet album est plaisant, une fois... Mais bon, c'est un peu du consommable... Et peut etre que c'est ce que le public préfère... (ce qui n'empeche que le concert était sympa quand même, faut avouer !)
Donc.. programmer des stars ne suffit même pas ? remplir une salle... il faut que ces stars jouent en plus un répertoire assez facile ? digérer. Je sais plus qui disait ? propos de Debussy je crois que c'était de la musique ? écouter la tête entre les mains. Bah nan, la m?nagere, elle veut faire les courses avec spain ? fond dans les gamelles. :?
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georges
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Message par georges »

Oui mais bin non,
il y a un club jazz ? Copenhague qui programme des groupes jazz(avec tête d'affiche local) en début après-midi/ fin de soirée et puis il y a une jam session le soir avec souvent, en première partie, des musiciens qui sont sur leur lancée ou venant du concervatoire rythmique. Il y a visiblement une sacrée différence d'auditeur entre les deux. Pour la première ce sont des fidèles, ou des passionnés/musiciens et la deuxième, c'est public en tout genre qui souvent viennent s'impr?gner de l'ambiance jazz.
Mais on parle de bars, alors que la création ? peut-être une autre place que celle-l?...
Pourquoi Battista fait plus d'entrée que Bethemann, bin parce qu'il est plus charismatique j'imagine ou parce que l'on est sur d'être surprit que sais je?
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