Les bienfaits du relevage
Les bienfaits du relevage
EDIT MODO: Topic créé suite à une discussion qui avait pris naissance ici: http://www.onf-contrebasse.com/forum/topic1714.html
relever les notes... mouais mais moi ce qui m'intéresse ce n'est pas les notes mais l'esprit. Car enfin, en jazz, si on lit (je parle de nous autres les basseux) les notes une à une d'un walking, c'est mort, on joue plus jazz. On est PLUS JAZZ.
C'est pas facile à expliquer mais le jazz est éphémère, c'est un instant musical. Quand j'accompagne des jazzeux je walking suivant le moment. C'est collectif et je ne vais pas jouer une ligne de basse relevée sur un disque alors que mes acolytes jouent dans un esprit différent , on va dans le mur.
On peut toujours relever la suite de notes tel que les donne NHOP mais comment les resservir lors d'un accompagnement ? pour moi c'est de l'ordre de l'incompréhensible. Quand je joue en trio ou en quartet l'atmosphère est trop différente et on ne joue jamais de la même façon un morceau.
Mais le relevé reste un exercice scolastique interressant plein de trouvailles et de recoins inexplorés.
In situ faudra oublié ces relevés pour en garder l'essentiel : l'esprit (feeling in britisch )
Mais j'peux me tromper . D'aileurs, à chaque fois que je joue mes certitudes s'envolent et j'ai l'impression d'être au pied d'une montagne à excalader (en classique c'est pareil, mais là les notes sont écrites et il faut les interpréter...) Bref, y'a du pain sur la touche...
relever les notes... mouais mais moi ce qui m'intéresse ce n'est pas les notes mais l'esprit. Car enfin, en jazz, si on lit (je parle de nous autres les basseux) les notes une à une d'un walking, c'est mort, on joue plus jazz. On est PLUS JAZZ.
C'est pas facile à expliquer mais le jazz est éphémère, c'est un instant musical. Quand j'accompagne des jazzeux je walking suivant le moment. C'est collectif et je ne vais pas jouer une ligne de basse relevée sur un disque alors que mes acolytes jouent dans un esprit différent , on va dans le mur.
On peut toujours relever la suite de notes tel que les donne NHOP mais comment les resservir lors d'un accompagnement ? pour moi c'est de l'ordre de l'incompréhensible. Quand je joue en trio ou en quartet l'atmosphère est trop différente et on ne joue jamais de la même façon un morceau.
Mais le relevé reste un exercice scolastique interressant plein de trouvailles et de recoins inexplorés.
In situ faudra oublié ces relevés pour en garder l'essentiel : l'esprit (feeling in britisch )
Mais j'peux me tromper . D'aileurs, à chaque fois que je joue mes certitudes s'envolent et j'ai l'impression d'être au pied d'une montagne à excalader (en classique c'est pareil, mais là les notes sont écrites et il faut les interpréter...) Bref, y'a du pain sur la touche...
- watchoumin
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Re: p'tit video NHOP
Oui, oui, entièrement d'accord avec toi, gigi, mais moi je disais simplement : c'est la haine à chopergigi a écrit : On peut toujours relever la suite de notes tel que les donne NHOP mais comment les resservir lors d'un accompagnement ?
W.
- Patrick MANET
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Re: p'tit video NHOP
Relever ça ne sert à rien si c'est pour reproduire la ligne de basse telle quelle.gigi a écrit :je ne vais pas jouer une ligne de basse relevée sur un disque alors que mes acolytes jouent dans un esprit différent
Lorsque l'on relève, le travail le plus important se fait ensuite, à la table. Il s'agit de savoir pourquoi ça sonne bien en fonction de l'harmonie notamment, c'est ce que l'on appelle l'analyse. Ensuite apprendre par coeur les fragments du walking qui te plaisent le plus et les jouer dans différentes tonalités. Tu fais ça avec plein d'extraits de lignes de basse et ensuite lorsque tu joues pour de vrai, tu chantes dans ta tête ce que tu sens au moment en puisant dans ce vocabulaire que tu auras intégré, et tu inventes en plus en fonction de ce qu'il se passe rythmiquement ou des phrases du soliste.
Je ne sais pas si je suis très clair, facile à expliquer avec l'instrument, plus difficile par écrit
Re: p'tit video NHOP
C'est très clair, et je voudrais ajouter un petit truc : relever, en plus de ce que dit Patrick, ça fait aussi travailler des processus mentaux qui vont être très utiles quand on joue "pour de vrai". Souvent, quand on est dans une situation de jeu, on entend vaguement quelque chose qu'on aimerait bien pouvoir jouer. Mais comme c'est très vague, comme on n'entend pas cette idée avec suffisamment de clarté, on est incapable d'exécuter cette chose sur l'instrument.
Quand on entend un bassiste faire un truc chouette dans un enregistrement, parfois il se passe la même chose. On entend une phrase super, on l'apprécie musicalement, mais on n'entend pas exactement ce qui se passe. Le relevé sert ensuite à passer d'une appréciation globale mais vague à une compréhension précise et claire. Et ce qui est bien, c'est que cette démarche passe progressivement dans l'inconscient, et qu'on finit par mieux entendre tout. Et les bons musiciens, ce sont ceux qui entendent et écoutent bien.
A mon sens, relever, c'est la voie directe pour devenir un meilleur musicien, particulièrement dans les musiques improvisées.
Quand on entend un bassiste faire un truc chouette dans un enregistrement, parfois il se passe la même chose. On entend une phrase super, on l'apprécie musicalement, mais on n'entend pas exactement ce qui se passe. Le relevé sert ensuite à passer d'une appréciation globale mais vague à une compréhension précise et claire. Et ce qui est bien, c'est que cette démarche passe progressivement dans l'inconscient, et qu'on finit par mieux entendre tout. Et les bons musiciens, ce sont ceux qui entendent et écoutent bien.
A mon sens, relever, c'est la voie directe pour devenir un meilleur musicien, particulièrement dans les musiques improvisées.
Re: p'tit video NHOP
Et franchement, c'est épuisant...timo a écrit :[...]
A mon sens, relever, c'est la voie directe pour devenir un meilleur musicien, particulièrement dans les musiques improvisées.
Primordial, je veux bien, nécessaire, oui sans équivoque, mais il n'empêche que c'est épuisant...
Merci Timo, tu me mets finalement du baume au cœur en encourageant ce besoin de relevés, mais n'empêche...
Ah! Si on pouvait être talentueux en claquant des doigts tout simplement.
Jean.
(un tantinet épuisé par les relevés et ses oreilles bouchées)
Ce n'est pas le doute qui rend fou: c'est la certitude.
Friedrich Wilhelm Nietzsche - [Ecce homo (1888)]
Friedrich Wilhelm Nietzsche - [Ecce homo (1888)]
Re: p'tit video NHOP
Bon, puisqu'il y a eu un changement de sujet flagrant...
Oui, c'est vrai que c'est dur au début.
Mais faut pas se décourager, parce que plus on en fait, plus ça devient facile.
Et pour l'épuisement, essaie plusieurs approches successives. Par exemple, pour relever un morceau, le premier jour, tu fais seulement la structure. Le lendemain, tu essaies de trouver les rythmes harmoniques (la durée des accords). Ensuite tu précises les fondamentales de tous les accords. Ensuite tu cherches les natures simplifiées des accords, après tu t'attaques à la mélodie ou le chorus ou une ligne de basse, etc... En gros, le truc c'est de décomposer le problème en plusieurs sous-problèmes faciles à résoudre, et de travailler d'abord en gros traits pour affiner par itérations successives.
C'est aussi important de s'arrêter avant d'être totalement dégoûté. Il vaut mieux faire une pause pendant qu'on est en train d'avancer, parce que si on attend d'être bloqué, ça ne donne pas envie de s'y remettre. Et si on bloque, il vaut mieux laisser un blanc et passer à la suite. La plupart du temps, on s'y remet plus tard, et comme il n'y a qu'un petit trou à remplir, ça paraît plus simple et puis après on y arrive !
Oui, c'est vrai que c'est dur au début.
Mais faut pas se décourager, parce que plus on en fait, plus ça devient facile.
Et pour l'épuisement, essaie plusieurs approches successives. Par exemple, pour relever un morceau, le premier jour, tu fais seulement la structure. Le lendemain, tu essaies de trouver les rythmes harmoniques (la durée des accords). Ensuite tu précises les fondamentales de tous les accords. Ensuite tu cherches les natures simplifiées des accords, après tu t'attaques à la mélodie ou le chorus ou une ligne de basse, etc... En gros, le truc c'est de décomposer le problème en plusieurs sous-problèmes faciles à résoudre, et de travailler d'abord en gros traits pour affiner par itérations successives.
C'est aussi important de s'arrêter avant d'être totalement dégoûté. Il vaut mieux faire une pause pendant qu'on est en train d'avancer, parce que si on attend d'être bloqué, ça ne donne pas envie de s'y remettre. Et si on bloque, il vaut mieux laisser un blanc et passer à la suite. La plupart du temps, on s'y remet plus tard, et comme il n'y a qu'un petit trou à remplir, ça paraît plus simple et puis après on y arrive !
Re: p'tit video NHOP
J'aime beaucoup cette façon de procéder, claire, concise faite de petites marches de progression. Et je ne vais pas tarder à travailler de cette manière.timo a écrit : [...]
Mais faut pas se décourager, parce que plus on en fait, plus ça devient facile.
Et pour l'épuisement, essaie plusieurs approches successives. [...] En gros, le truc c'est de décomposer le problème en plusieurs sous-problèmes faciles à résoudre, et de travailler d'abord en gros traits pour affiner par itérations successives.
Merci Timo, pour tes conseils (et ton soutien et tes encouragements, de fait!)
Jean.
Ce n'est pas le doute qui rend fou: c'est la certitude.
Friedrich Wilhelm Nietzsche - [Ecce homo (1888)]
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Re: Les bienfaits du relevage
Ah oui, un autre truc : il n'est pas obligatoire d'écrire un relevé de chorus ou de ligne de basse. Si on l'apprend par coeur pour ensuite le rejouer tel quel sur la basse, c'est très efficace aussi.
Mais si on décide de l'écrire, un truc très important est de rester assez approximatif dans l'écriture. Eh oui c'est curieux comme conseil, mais notamment dans le jazz, si par exemple on se met à écrire exactement les rythmes que jouent les musiciens, on ne s'en sort pas.
Mais si on décide de l'écrire, un truc très important est de rester assez approximatif dans l'écriture. Eh oui c'est curieux comme conseil, mais notamment dans le jazz, si par exemple on se met à écrire exactement les rythmes que jouent les musiciens, on ne s'en sort pas.
Re: Les bienfaits du relevage
En ce qui me concerne (mais je ne suis pas une référence) je trouve que le relevé note par note n'est pas très intéressant. Je préfère m'imprégner d'un style, d'un groove que j'aime et de jouer les notes en rapport avec l'harmonie ou avec mes tendances mélodiques en m'inspirant du style et du groove. Je peux ainsi faire un walking bass ou un chorus sans trop de difficulté (les seules difficultés étant de jouer juste et bien ).
Je ne nie cependant pas qu'un relevé est utile quand on veut reproduire, aussi fidèlement que possible, un jeu qu'on a aimé et/ou comprendre la façon dont les harmos et le rythme ont été traités par tel ou tel contrebassiste.
L'écoute globale nécessite une bonne connaissance de son instrument, le sens du rythme et de l'harmonie pour pouvoir jouer comme on aime (en fonction des influences). L'écoute locale (le relevé) a les mêmes exigences, mais est nettement plus fastidieux.
Je ne nie cependant pas qu'un relevé est utile quand on veut reproduire, aussi fidèlement que possible, un jeu qu'on a aimé et/ou comprendre la façon dont les harmos et le rythme ont été traités par tel ou tel contrebassiste.
L'écoute globale nécessite une bonne connaissance de son instrument, le sens du rythme et de l'harmonie pour pouvoir jouer comme on aime (en fonction des influences). L'écoute locale (le relevé) a les mêmes exigences, mais est nettement plus fastidieux.
- Patrick MANET
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Re: Les bienfaits du relevage
Les deux ne sont pas incompatibles. D'un point de vue strictement musical, totalement d'accord avec toi,un musicien qui joue comme machin n'a pour moi aucun intérêt. Je préfère quelqu'un qui a de la personnalité. Mais pour comprendre un style, relever permet de gagner beaucoup de temps.
Je suis musicien de jazz et je me mets au tango depuis quelques mois. Je relève plein de trucs et je les joue avec les disques pour m'imprégner du style. J'y apprends les rythmiques spécifiques à cette musique, les notes que l'on utilise sur les accords, les moments où l'on joue pizz ou arco, comment on utilise les glissendi, les articulations et les différents coups d'archet, les accents... Grâce à ça, je vais vite pouvoir jouer avec une grille, sans partition et je l'espère sans faute de goût.
En jazz, j'ai posé la question du relevé à Gary Peacock et Eddie Gomez avec lesquels j'ai fait des stages il y a fort longtemps. Le premier m'a dit de relever les passages que j'avais la haine de ne pas avoir trouvés moi-même, le deuxième d'analyser pourquoi ça sonne. Pour la petite histoire, tous les deux ont relevé Ray Brown à fond pour comprendre comment ça marche, ça ne les empêche pas de jouer totalement différemment.
Je suis musicien de jazz et je me mets au tango depuis quelques mois. Je relève plein de trucs et je les joue avec les disques pour m'imprégner du style. J'y apprends les rythmiques spécifiques à cette musique, les notes que l'on utilise sur les accords, les moments où l'on joue pizz ou arco, comment on utilise les glissendi, les articulations et les différents coups d'archet, les accents... Grâce à ça, je vais vite pouvoir jouer avec une grille, sans partition et je l'espère sans faute de goût.
En jazz, j'ai posé la question du relevé à Gary Peacock et Eddie Gomez avec lesquels j'ai fait des stages il y a fort longtemps. Le premier m'a dit de relever les passages que j'avais la haine de ne pas avoir trouvés moi-même, le deuxième d'analyser pourquoi ça sonne. Pour la petite histoire, tous les deux ont relevé Ray Brown à fond pour comprendre comment ça marche, ça ne les empêche pas de jouer totalement différemment.
Re: Les bienfaits du relevage
Chanter ce que l'on relève facilite énormément la tâche.
C'est important de savoir pourquoi on fait des rélevés et ne pas le faire parce que tout le monde dit que c'est bien. On peut rencontrer chez certains musiciens une sorte de dictature du relevé qui n'insistent pas assez sur l'importance équivalente du lâché prise total.
Une note sur un certain accord peut sonner terrible jouée sur le disque mais beaucoup moins si on le relève correctement sans capturer le SON du musicien. Pour tirer tous les bénéfices de la démarche il faut reproduire les notes mais aussi le son à la perfection.
C'est important de savoir pourquoi on fait des rélevés et ne pas le faire parce que tout le monde dit que c'est bien. On peut rencontrer chez certains musiciens une sorte de dictature du relevé qui n'insistent pas assez sur l'importance équivalente du lâché prise total.
Une note sur un certain accord peut sonner terrible jouée sur le disque mais beaucoup moins si on le relève correctement sans capturer le SON du musicien. Pour tirer tous les bénéfices de la démarche il faut reproduire les notes mais aussi le son à la perfection.
- Patrick MANET
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Re: Les bienfaits du relevage
Totalement d'accord avec toi ! Rien de plus insipide et anti-musical en jazz que des chorus faits de phrases relevées mises bout à bout.REDBING a écrit :On peut rencontrer chez certains musiciens une sorte de dictature du relevé qui n'insistent pas assez sur l'importance équivalente du lâché prise total.
Le relevé exerce l'oreille, permet de comprendre comment ça marche, c'est un outil technique comme le solfège, mais cela reste un outil et non pas une finalité musicale.
Re: Les bienfaits du relevage
Oui bon, là je crois qu'il faut préciser de quoi on parle. Il y a les choses qu'on fait sur scène, et celles qu'on fait chez soi, quand on travaille. Je trouve qu'il est très important de faire une bonne distinction bien nette.
Sur scène, on joue de la musique. On ne pense pas à de la théorie, on ne cherche pas à placer un plan, ou d'autres trucs du genre. On est dans une espèce d'état bizarre, dans lequel on est intensément conscient de la musique, mais d'une manière globale. On laisse l'inconscient s'occuper de toutes les vicissitudes matérielles, les notes, la contrebasse... Pour que ça fonctionne, je crois qu'il faut bien être dans le moment. C'est idiot à dire, mais il faut jouer avec les musiciens qui sont là, et non pas leur version idéalisée qu'on a dans la tête. Il faut laisser la musique apparaître naturellement, et non pas la forcer dans telle ou telle direction, parce que dès qu'on fait ça, elle disparaît. Un truc qui m'aide pour ça c'est de me dire que je ne crée pas la musique, mais qu'elle apparaît à travers moi et il ne faut pas que je lui barre la route. C'est vraiment difficile à expliquer.
A la maison, c'est pas pareil du tout. Là, on utilise tous les outils dont on dispose pour améliorer notre capacité à se mettre au service de la musique. Il faut de la technique, de l'oreille, de la culture, du vocabulaire, etc, etc. Donc on utilise la théorie, les relevés, l'entraînement d'oreille, les exercices techniques, et tout ça.
Après, l'intérêt de faire des relevés dépend de la musique qu'on joue, mais dans celles où il y a une forte tradition orale, comme le jazz, il me semble que c'est une folie d'ignorer cet outil. Tous les musiciens de jazz que j'admire ont intensément relevé, avec seulement quelques exceptions. Alors pour moi, comme je suis très loin d'être une exception, c'est tout vu.
Sur scène, on joue de la musique. On ne pense pas à de la théorie, on ne cherche pas à placer un plan, ou d'autres trucs du genre. On est dans une espèce d'état bizarre, dans lequel on est intensément conscient de la musique, mais d'une manière globale. On laisse l'inconscient s'occuper de toutes les vicissitudes matérielles, les notes, la contrebasse... Pour que ça fonctionne, je crois qu'il faut bien être dans le moment. C'est idiot à dire, mais il faut jouer avec les musiciens qui sont là, et non pas leur version idéalisée qu'on a dans la tête. Il faut laisser la musique apparaître naturellement, et non pas la forcer dans telle ou telle direction, parce que dès qu'on fait ça, elle disparaît. Un truc qui m'aide pour ça c'est de me dire que je ne crée pas la musique, mais qu'elle apparaît à travers moi et il ne faut pas que je lui barre la route. C'est vraiment difficile à expliquer.
A la maison, c'est pas pareil du tout. Là, on utilise tous les outils dont on dispose pour améliorer notre capacité à se mettre au service de la musique. Il faut de la technique, de l'oreille, de la culture, du vocabulaire, etc, etc. Donc on utilise la théorie, les relevés, l'entraînement d'oreille, les exercices techniques, et tout ça.
Après, l'intérêt de faire des relevés dépend de la musique qu'on joue, mais dans celles où il y a une forte tradition orale, comme le jazz, il me semble que c'est une folie d'ignorer cet outil. Tous les musiciens de jazz que j'admire ont intensément relevé, avec seulement quelques exceptions. Alors pour moi, comme je suis très loin d'être une exception, c'est tout vu.
- lamironda
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Re: Les bienfaits du relevage
très interessants ces messages .
je vais m'y mettre dès demain
bonne nuit
je vais m'y mettre dès demain
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-
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Re: Les bienfaits du relevage
Hello!
Je vous suis bien dans lvos conseils de relevé, d'écoute et de méthode.
Je mettrais juste un petit bémol sur ce que tu dis Timo:
Mais le faire systématiquement, effectivement serait une contradiction avec le principe "oral" du jazz ou des musiques improvisées en général, je l'admet.
Je vous suis bien dans lvos conseils de relevé, d'écoute et de méthode.
Je mettrais juste un petit bémol sur ce que tu dis Timo:
Parce que essayer d'approcher l'exactitude dans l'écriture me permet parfois de mieux comprendre le placement rythmique de la phrase, placement que j'avais beaucoup de mal à saisir autrement... comme si ça éclairait mon esprit.timo a écrit :...un truc très important est de rester assez approximatif dans l'écriture. Eh oui c'est curieux comme conseil, mais notamment dans le jazz, si par exemple on se met à écrire exactement les rythmes que jouent les musiciens, on ne s'en sort pas.
Mais le faire systématiquement, effectivement serait une contradiction avec le principe "oral" du jazz ou des musiques improvisées en général, je l'admet.