senor blues
senor blues
Je travaille avec mon groupe ce joli morceau d'Horace Silver. Il y a une jolie ligne de basse que je passe correctement, mais au bout de trois ou quatre tours, je commence vraiment à fatiguer! des idées, des conseils pour tenir le choc tout le long du morceau? merci d'avance.
Grand mère sait faire un bon café: j'espère qu'elle sait aussi faire un bon groove.
Re: senor blues
Ah, Señor blues... L’indicatif de Jazz dans la nuit dans les années 60... Tout ça ne nous rajeunit pas.
Quant à ton problème, il me semble que c’est toi-même qui détiens la solution.
Soit tu joues le riff qui est à la fois le thème et la ligne de basse (cf. sans désemparer jusqu’au bout (2, 3, ...8, ...25 tours) et le seul conseil que l’on peut te donner c’est de te muscler la main jusqu'à ce qu'elle puisse tenir le choc. Pour ça, jouer chaque jour de plus en plus longtemps, sans toutefois aller jusqu’à la tendinite.
Soit vous passez à une impro plus libre et dans ce cas-là tu joues une walking bass sur la grille du blues.
Je ne suis pas sûr que ce soit la réponse que tu attendais mais je n'en vois pas d'autre, par quelque bout qu’on prenne la question.
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Rectificatif : Señor blues était l'indicatif de Jazz dans la nuit (France Inter), et non de Pour ceux qui aiment le jazz (Europe 1) comme je l'avais d'abord écrit par erreur.
L'indicatif de Pour ceux qui aiment le jazz était Blues March de Benny Golson, joué par les Jazz Messengers d'Art Blakey (après avoir été un temps Take five par le quartet de Dave Brubeck, si je me rappelle bien).
Quant à ton problème, il me semble que c’est toi-même qui détiens la solution.
Soit tu joues le riff qui est à la fois le thème et la ligne de basse (cf. sans désemparer jusqu’au bout (2, 3, ...8, ...25 tours) et le seul conseil que l’on peut te donner c’est de te muscler la main jusqu'à ce qu'elle puisse tenir le choc. Pour ça, jouer chaque jour de plus en plus longtemps, sans toutefois aller jusqu’à la tendinite.
Soit vous passez à une impro plus libre et dans ce cas-là tu joues une walking bass sur la grille du blues.
Je ne suis pas sûr que ce soit la réponse que tu attendais mais je n'en vois pas d'autre, par quelque bout qu’on prenne la question.
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Rectificatif : Señor blues était l'indicatif de Jazz dans la nuit (France Inter), et non de Pour ceux qui aiment le jazz (Europe 1) comme je l'avais d'abord écrit par erreur.
L'indicatif de Pour ceux qui aiment le jazz était Blues March de Benny Golson, joué par les Jazz Messengers d'Art Blakey (après avoir été un temps Take five par le quartet de Dave Brubeck, si je me rappelle bien).
Dernière modification par Dan le 27 juin 2013, 21:18, modifié 1 fois.
"Ceux qui n'en savent rien en savent toujours autant que ceux qui n'en savent pas plus qu'eux" (Pierre Dac)
- Maryse
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Re: senor blues
Une fatigue du genre vient se placer, bien souvent, à +sieurs niveaux.
Un aspect mécaniste pur "musculature". Indéniable.
Un aspect relaxation: en mouvement dans le jeu (dépister ses tensions posturales, crispations ailleurs que dans la main comme, par exemple, un regard fixe et anxieux rivé sur la partition qui créé un tension dans les yeux, qui se communique aux muscles de la mâchoire, qui descend sournoisement dans les bras etc etc... ainsi que tout le blabla mental déprimant qui peut bourdonner en sous-couche "bon, ça y est, j'ai fait 5 grilles, j'espère que je vais tenir la 6è, putain il dur ce thème, pourquoi en Eb alors qu'en Ré y'avait des cordes à vide??? ha oui, à cause des soufflants. Justement chorus de trompette, rhâââ, il va encore prendre 15 grilles, mais j'en peux plus moi!!! "
Bloquage de respiration (bien souvent dû à une anticipation sur la difficulté de la réalisation, d'où apnée).
Basse réglée trop haute (hauteur des cordes ET de pique!! Ou basse trop inclinée, ou trop verticale, bref, la posture c'est le corps en lui-même mais aussi en ralation avec l'instrument!).
Solutions: décomposer le motif très lentement, le bosser super lentement, longtemps pour favoriser une musculature endurante et profiter de la lenteur de l'exécution comme d'un effet loupe: bien regarder à quel(s) moment(s) ça galère, quels sont les crispations apnéiques, les contractions d'épaules ou autres endroits stratégiques, etc etc, qui ne font qu'induire des fuites d'énergie... Et accessoirement, coucher avec la femme du trompettiste pour lui foutre les bollocks, le déprimer et lui calmer sa fougue improvisatrice.
Un aspect mécaniste pur "musculature". Indéniable.
Un aspect relaxation: en mouvement dans le jeu (dépister ses tensions posturales, crispations ailleurs que dans la main comme, par exemple, un regard fixe et anxieux rivé sur la partition qui créé un tension dans les yeux, qui se communique aux muscles de la mâchoire, qui descend sournoisement dans les bras etc etc... ainsi que tout le blabla mental déprimant qui peut bourdonner en sous-couche "bon, ça y est, j'ai fait 5 grilles, j'espère que je vais tenir la 6è, putain il dur ce thème, pourquoi en Eb alors qu'en Ré y'avait des cordes à vide??? ha oui, à cause des soufflants. Justement chorus de trompette, rhâââ, il va encore prendre 15 grilles, mais j'en peux plus moi!!! "
Bloquage de respiration (bien souvent dû à une anticipation sur la difficulté de la réalisation, d'où apnée).
Basse réglée trop haute (hauteur des cordes ET de pique!! Ou basse trop inclinée, ou trop verticale, bref, la posture c'est le corps en lui-même mais aussi en ralation avec l'instrument!).
Solutions: décomposer le motif très lentement, le bosser super lentement, longtemps pour favoriser une musculature endurante et profiter de la lenteur de l'exécution comme d'un effet loupe: bien regarder à quel(s) moment(s) ça galère, quels sont les crispations apnéiques, les contractions d'épaules ou autres endroits stratégiques, etc etc, qui ne font qu'induire des fuites d'énergie... Et accessoirement, coucher avec la femme du trompettiste pour lui foutre les bollocks, le déprimer et lui calmer sa fougue improvisatrice.
Vidéos pédagogiques sur la contrebasse https://www.youtube.com/playlist?list=P ... LB5VS6rSqn
Tests micro un peu en vrac... https://soundcloud.com/user706709239
Re: senor blues
t'as raison!Dan a écrit :Ah, Señor blues... L’indicatif de Pour ceux qui aiment le jazz dans les années 60... Tout ça ne nous rajeunit pas.
si si! justement! ce sont les deux pistes auxquelles je pensais, mais c'est rassurant d'avoir confirmation!Je ne suis pas sûr que ce soit la réponse que tu attendais mais je n'en vois pas d'autre, par quelque bout qu’on prenne la question.
j'ai encore du boulot!Maryse a écrit :Une fatigue du genre vient se placer, bien souvent, à +sieurs niveaux.
Un aspect mécaniste pur "musculature". Indéniable.
Pas de partition...un regard fixe et anxieux rivé sur la partition qui créé un tension dans les yeux,
oula: j'ai peur tu lis dans mon cerveau maintenant? comment tu sais tout ça? Maryse, modératrice qui lit dans les pensées des membres du forum (Bon c'est pas une trompette, mais un saxo)ainsi que tout le blabla mental déprimant qui peut bourdonner en sous-couche "bon, ça y est, j'ai fait 5 grilles, j'espère que je vais tenir la 6è, putain il dur ce thème, pourquoi en Eb alors qu'en Ré y'avait des cordes à vide??? ha oui, à cause des soufflants. Justement chorus de trompette, rhâââ, il va encore prendre 15 grilles, mais j'en peux plus moi!!! "
Pas remarqué, mais je vais y faire attention!Bloquage de respiration (bien souvent dû à une anticipation sur la difficulté de la réalisation, d'où apnée).
Yes! je vais essayer ça (sauf pour la femme du saxo, parce que ça ferait désordre!)Solutions: décomposer le motif très lentement, le bosser super lentement, longtemps pour favoriser une musculature endurante et profiter de la lenteur de l'exécution comme d'un effet loupe: bien regarder à quel(s) moment(s) ça galère, quels sont les crispations apnéiques, les contractions d'épaules ou autres endroits stratégiques, etc etc, qui ne font qu'induire des fuites d'énergie... Et accessoirement, coucher avec la femme du trompettiste pour lui foutre les bollocks, le déprimer et lui calmer sa fougue improvisatrice.
Grand mère sait faire un bon café: j'espère qu'elle sait aussi faire un bon groove.
Re: senor blues
Dans la vidéo postée par Dan (merci, c'est super !), il y a une solution à 3 min 50 s puisqu'ils changent de rythmique pour le chorus d'Horace (et l'effet est superbe).
Re: senor blues
oui, ça j'avais vu: mais il reste à convaincre mes potes musiciens de faire ce changement, et pour l'instant, ils ne sont pas vraiment chauds!benoit a écrit :Dans la vidéo postée par Dan (merci, c'est super !), il y a une solution à 3 min 50 s puisqu'ils changent de rythmique pour le chorus d'Horace (et l'effet est superbe).
Grand mère sait faire un bon café: j'espère qu'elle sait aussi faire un bon groove.
Re: senor blues
Les musiciens ne sont pas chauds, contrairement à ceux d'Horace, qui, eux, sont brûlants, et transpirent même à grosses gouttes, comme notre collègue Gene Taylor (5:13)... Ce qui ne les empêche pas de swinguer !