SI on parle d’un instrument
acoustique, capable de rivaliser avec les autres instruments acoustiques (trompette, trombone, batterie…) on va chercher à maximiser la vibration de la corde, et son amplification par la caisse.
Si on ne s’intéresse qu’à la corde, voici le profil vibratoire mathématique de l’engin :
C’est pareil pour une guitare, bien sûr, mais on voit rarement de guitare purement acoustique. Bon, on sait aussi que l’attaque de la corde influe sur la forme de courbe de vibration, en pizz, qui sera encore plus triangulaire, mais sur un seul plan.
Mais on va ici admettre qu’il s’agit là d’une vibration entretenue avec un archet, qui fait rouler la corde pour produire une vibration homogène dans l’espace, et non pas sur un seul plan.
On sera d’accord pour constater que la touche va jusqu’au 3/4 de la longueur vibrante, soit l’index #3,3.
Si le « fret #0 » est le plus bas possible, il faudra que la touche suive l’angle initial de la courbe de vibration de la corde, ici environ 25° (c’est un instrument monté avec des élastiques de pêcheurs, ça vibre plus…).
Si on veut optimiser l’action pour toujours garder la touche au plus près possible de la corde à vide, on va chercher à l’arrondir à partir du premier tiers… on est d’accord ?
La touche n’est, techniquement, pas
creusée, mais fléchie vers la corde.
On n’ajoute pas de l’action dans le creux, on en enlève après la bosse, pour se rapprocher de la vibration maximale de la corde.
En revanche, si :
- on a un instrument électrique ;
- on remonte le fret #0 ;
on va moins faire vibrer les cordes, on pourra réduire l’angle de départ entre la touche et la corde, et en conséquence, conserver une action correcte à partir du premier tiers.
On va moins arrondir la touche.
Autre hypothèse,
si on développe une technique de jeu
aux doigts qui permet de ne faire vibrer les cordes que
dans le plan parallèle à la touche, alors là c’est encore plus simple,
rien ne s’oppose à avoir une touche plate et des cordes au raz du manche…
La technique classique d’argougne en pizz à la contrebasse, avec le bord intérieur de l’index, fait vibrer dans un plan qui n’est pas parallèle à la touche. Et avec l’archet, la corde vibre dans tous les plans à la fois.
C’est donc sans doute possible, non conventionnel, et nécessite des recherches. Toutefois, pour le commun des contrebassistes acoustique et/ou arcco, ça me semble impossible si on cherche à conserver une action la plus faible possible (en suivant l’angle de la courbe de vibration, on ne creuse pas la touche, mais au contraire, on l’incline progressivement vers la corde).
Bonus : une vue simplifée des partiels et harmoniques (la forme de la courbe vibratoire est fausse, c’est une simplification) :
Exercice : faire vibrer un sol sur la corde de mi, pleine mèche, et chercher à visualiser la vibration sympathique de la corde de sol aigu.