Gammes modes accords
Publié : 17 août 2019, 17:52
Gammes, modes, accords.
C'est un domaine qui est souvent source de confusion et d'incertitudes. Quelle est la différence entre une gamme et un mode ? Quel rapport les modes entretiennent-ils avec les accords ?
La gamme c'est ce qui donne la tonalité du morceau, le pôle tonal autour duquel il va évoluer, c'est ce qui défini les notes qui lui appartenant seront donc toujours présentes et celles qui ne lui appartenant pas ne seront présentes qu'accidentellement ou indiqueront une modulation, un passage dans une gamme différente. La gamme est indiquée par l'armature en début de portée. A partir d'une gamme donnée on peut jouer une série de 7 notes successives en commençant à chaque fois par une note différentes mais ne ne jouant que des notes appartenant à la gamme. On obtiendra donc 7 modes qui auront chacun une couleur, une saveur, différentes. On aura trois modes majeurs, le ionien (1), le lydien (4) et le mixolydien (5), trois modes mineurs, le dorien (2), le phrygien (3), l'éolien (6), et un mode semi diminué le locrien (7). A chacun de ces modes on peut associer un accord construit par la tétrade fondamentale, tierce, quinte, septième. L'accord M7 sera donc associé aux modes ionien et lydien, l'accord m7 au dorien, au phrygien et à l'éolien, l'accord de 7 de dominante caractérise le mixolydien, et l'accord Ø 7 est associé au mode locrien.
Partons maintenant des accords (afin de ne pas embrouiller les choses je ne traitent ici que des modes issus de la gamme majeure). L'accord M7 impose 4 degrés qui resteront fixe, la fondamentale, la tierce majeure, la quinte juste et la septième majeure, la seconde est obligatoirement majeure de même que la sixte pour cette raison simple que l'intervalle d'un ton et demi entre la 2nde et la tierce puis entre la sixte et la 7ème qu'imposeraient une 2nde et une sixte mineure n'existe pas dans une gamme majeure. La seule note susceptible de varier est donc la quarte qui pourra être juste dans le mode ionien et augmentée dans la mode lydien. La saveur particulière du mode lydien et ce qui le différencie du ionien, la gamme majeure, est la présence de cette quarte augmentée. Si nous partons de do, do re mi fa sol la si do, mode ionien 1er degré de la gamme de DO, do ré mi fa# sol la si do, mode lydien 4ème degré de la gamme de Sol.
Recommençons avec un accord m7, fondamentale, tierce mineure, quinte juste, 7è mineure seront les degrés imposés. La quarte sera obligatoirement juste, une quarte augmentée créerait un intervalle d'un ton et demi entre la tierce et la quarte. Deux degrés sont donc mobiles, la 2nde et la sixte qui peuvent soit majeures soit mineures. Une seconde majeure et une sixte majeure caractérise le mode dorien, do re mib fa sol la sib do, sur le 2eme degré de la gamme de Sib. Une 2nde mineure et une sixte mineure identifie le mode phrygien, do réb mib fa sol lab sib do, sur le 3ème degré de la gamme de Lab. Une seconde majeure et une sixte mineure sont représentatives de l'éolien, do ré mib fa sol lab sib do, 6ème degré de la gamme de Mib.
Nous avons vu qu'un seul mode correspondait à l'accord de 7ème de dominante le mode mixolydien, effet nous avons comme degrés imposés la fondamentale, la tierce majeure, la quinte juste et la septième mineure, nous savons que la seconde ne peut qu'être majeure, la quarte ne peut pas être augmentée pour des raisons de combinatoire (il ne peut y avoir 3 intervalles de 1 ton successifs au delà du mode lydien), pour les mêmes raisons la sixte ne peut être mineure, (pas de succession ½ ton 1 ton ½ ton dans la gamme majeure), nous obtenons la série do ré mi fa sol la sib do, 5 degré de la gamme de Fa.
Il nous reste l'accord Ø7, fondamentale, tierce mineure, quinte diminué, 7ème mineure, les raisons de combinatoire évoquées plus haut et la contrainte de n'utiliser que des notes présentes dans la gamme imposent une 2nde mineure, une quarte juste et une sixte mineure nous obtenons la série do réb mib fa solb lab sib do, le do locrien 7ème degré de la gamme de Réb.
Comment savoir sur quel degré se situe un accord et à quel mode il correspond puisque comme nous l'avons vu seuls les accords de 7eme de dominante et les accords Ø peuvent être attribués à un seul mode respectivement le mixolydien et le locrien. Les accords M7 peuvent être des accords du 1er ou du 4éme degré, les accords m7 des 2ème, 3ème ou 6ème degré. Il y a d'abord l'armature du morceau, un accord de DoM7 dans une gamme de Sol est un accord du 4ème degré mode lydien, un accord de Mim7 dans une gamme de Ré est un accord du 2eme degré mode dorien. Il y aussi la succession des accords : une suite telle que Sibm7, Mibm7, est de type VI II nous sommes donc dans une gamme de Réb avec les 6ème et 2ème degrés, le Sib éolien ou le Mib dorien pourrons donc convenir. Il y a également la superstructure de l'accord lorsque celle si est indiquée. L'indication de la 11ème (quarte à l'octave) selon qu'elle sera juste ou augmentée permettra de différencier l'accord M7 du 1er degré de celui du 4ème degré, de même l'indication de la 9ème dans un accord m7 signifie clairement le 3ème degré.
C'est un domaine qui est souvent source de confusion et d'incertitudes. Quelle est la différence entre une gamme et un mode ? Quel rapport les modes entretiennent-ils avec les accords ?
La gamme c'est ce qui donne la tonalité du morceau, le pôle tonal autour duquel il va évoluer, c'est ce qui défini les notes qui lui appartenant seront donc toujours présentes et celles qui ne lui appartenant pas ne seront présentes qu'accidentellement ou indiqueront une modulation, un passage dans une gamme différente. La gamme est indiquée par l'armature en début de portée. A partir d'une gamme donnée on peut jouer une série de 7 notes successives en commençant à chaque fois par une note différentes mais ne ne jouant que des notes appartenant à la gamme. On obtiendra donc 7 modes qui auront chacun une couleur, une saveur, différentes. On aura trois modes majeurs, le ionien (1), le lydien (4) et le mixolydien (5), trois modes mineurs, le dorien (2), le phrygien (3), l'éolien (6), et un mode semi diminué le locrien (7). A chacun de ces modes on peut associer un accord construit par la tétrade fondamentale, tierce, quinte, septième. L'accord M7 sera donc associé aux modes ionien et lydien, l'accord m7 au dorien, au phrygien et à l'éolien, l'accord de 7 de dominante caractérise le mixolydien, et l'accord Ø 7 est associé au mode locrien.
Partons maintenant des accords (afin de ne pas embrouiller les choses je ne traitent ici que des modes issus de la gamme majeure). L'accord M7 impose 4 degrés qui resteront fixe, la fondamentale, la tierce majeure, la quinte juste et la septième majeure, la seconde est obligatoirement majeure de même que la sixte pour cette raison simple que l'intervalle d'un ton et demi entre la 2nde et la tierce puis entre la sixte et la 7ème qu'imposeraient une 2nde et une sixte mineure n'existe pas dans une gamme majeure. La seule note susceptible de varier est donc la quarte qui pourra être juste dans le mode ionien et augmentée dans la mode lydien. La saveur particulière du mode lydien et ce qui le différencie du ionien, la gamme majeure, est la présence de cette quarte augmentée. Si nous partons de do, do re mi fa sol la si do, mode ionien 1er degré de la gamme de DO, do ré mi fa# sol la si do, mode lydien 4ème degré de la gamme de Sol.
Recommençons avec un accord m7, fondamentale, tierce mineure, quinte juste, 7è mineure seront les degrés imposés. La quarte sera obligatoirement juste, une quarte augmentée créerait un intervalle d'un ton et demi entre la tierce et la quarte. Deux degrés sont donc mobiles, la 2nde et la sixte qui peuvent soit majeures soit mineures. Une seconde majeure et une sixte majeure caractérise le mode dorien, do re mib fa sol la sib do, sur le 2eme degré de la gamme de Sib. Une 2nde mineure et une sixte mineure identifie le mode phrygien, do réb mib fa sol lab sib do, sur le 3ème degré de la gamme de Lab. Une seconde majeure et une sixte mineure sont représentatives de l'éolien, do ré mib fa sol lab sib do, 6ème degré de la gamme de Mib.
Nous avons vu qu'un seul mode correspondait à l'accord de 7ème de dominante le mode mixolydien, effet nous avons comme degrés imposés la fondamentale, la tierce majeure, la quinte juste et la septième mineure, nous savons que la seconde ne peut qu'être majeure, la quarte ne peut pas être augmentée pour des raisons de combinatoire (il ne peut y avoir 3 intervalles de 1 ton successifs au delà du mode lydien), pour les mêmes raisons la sixte ne peut être mineure, (pas de succession ½ ton 1 ton ½ ton dans la gamme majeure), nous obtenons la série do ré mi fa sol la sib do, 5 degré de la gamme de Fa.
Il nous reste l'accord Ø7, fondamentale, tierce mineure, quinte diminué, 7ème mineure, les raisons de combinatoire évoquées plus haut et la contrainte de n'utiliser que des notes présentes dans la gamme imposent une 2nde mineure, une quarte juste et une sixte mineure nous obtenons la série do réb mib fa solb lab sib do, le do locrien 7ème degré de la gamme de Réb.
Comment savoir sur quel degré se situe un accord et à quel mode il correspond puisque comme nous l'avons vu seuls les accords de 7eme de dominante et les accords Ø peuvent être attribués à un seul mode respectivement le mixolydien et le locrien. Les accords M7 peuvent être des accords du 1er ou du 4éme degré, les accords m7 des 2ème, 3ème ou 6ème degré. Il y a d'abord l'armature du morceau, un accord de DoM7 dans une gamme de Sol est un accord du 4ème degré mode lydien, un accord de Mim7 dans une gamme de Ré est un accord du 2eme degré mode dorien. Il y aussi la succession des accords : une suite telle que Sibm7, Mibm7, est de type VI II nous sommes donc dans une gamme de Réb avec les 6ème et 2ème degrés, le Sib éolien ou le Mib dorien pourrons donc convenir. Il y a également la superstructure de l'accord lorsque celle si est indiquée. L'indication de la 11ème (quarte à l'octave) selon qu'elle sera juste ou augmentée permettra de différencier l'accord M7 du 1er degré de celui du 4ème degré, de même l'indication de la 9ème dans un accord m7 signifie clairement le 3ème degré.