Touche pas à ma pote !!!

[simon cb]

Le sujet posté par Phileas "Moi j'fais comme ça avec ma contrebasse..." m'a rappelé une question que je voulais poser principalement aux CBsistes professionnels arpentant ce Forum, qui théoriquement sont les mieux pourvus (en grand mère, je voulais dire, il va de soi !) .
Cette question m'est inspirée de faits réels passés ? Rennes il y a un ou deux ans, où un ensemble vocal qui donnait le Requiem de Mozart (dans une ?glise of course !) a d? annuler ? cause des musiciens de l'orchestre de Bretagne, et en particulier des bassons. Il y faisait trop froid (en dessous de 16? si j'me rappelle bien) et ils craignaient pour la santé de leurs instruments qui peuvent fendre en cas de froid, si j'ai bien suivi. Aujourd'hui, j'y repensais encore, car j'accordais un piano ? queue dans une ?glise, un piano (Yamaha, très stable) que j'avais accord? ? 442Hz il y quelques jours et qui après seulement une nuit dans le froid de ces lieux était monté ? un peu plus de 443Hz. (ça fait beaucoup de Kgs de tension suppl?mentaire sur le cadre !)

Alors, ma question est la suivante : Musiciens professionnels, avez vous une clause dans vos contrats pour protèger vos instruments dans ce genre de cas... ça peut tous nous intéresser pour connaitre les conditions limites d'utilisation. J'imagine, Par exemple, que la fourchette d'hygrom?trie doit être la même que celle idéale pour les pianos ou pour les hommes : entre 50 et 70% d'humidit? dans l'air... Mais à partir de quel moment, on est dans une zone critique ? Idem pour la temp?rature (y'a t il un pourcentage de tol?rance par rapport aux 20? qui réprésentent une zone "idéale" ?)

Je pense que votre expérience pourra nous intéresser. Surtout pour ceux qui jouent sur de vieilles grand mères encore plus sensibles que les autres.

Sans rentrer dans le côté parano, je conseille régulierement ? tous les possesseurs de pianos un peu "haut de gamme" de se munir d'un régulateur d'hygrom?trie électronique dans la pièce ? musique ! Quand on a claqu? entre 10 000 ? et euh... 100 000 ? dans un piano, les 300? de l'appareil ne me paraissent pas être du luxe. Franchement, j'en ai vu en action : Cal? sur 60% D'humidit? dans l'air.... Bah l'accord bouge très très peu, même sur des pianos tout neufs, la mécanique ne se grippe pas. Des clients m'ont rapport? qu'avant, leur petit queue bas de gamme posait des problemes de répétitions de notes, mécanique engourdie par l'humidit?, et que depuis, après avoir acheté ce genre d'appareil, ils ont plus été embétés. C'est un truc tout con, mais faut y penser.... Surtout quand on habite en Bretagne, où l'air est comment dire ?? Hummm ? un peu "humide". ou quand on habite dans un immeuble récent, genre chauffage collectif où ça y va à toute berzingue, où il fait 25? toute l'année même le radiateur ? 0. (on s'plaint pas, c'est mieux que de dormir dehors) Bah là attention au sec.
J'sais que d'addario entre autres fait des p'tits hygrometres électroniques qui peuvent balancer un peu de vapeur d'eau pour réguler un peu tout ça aux abords de l'instrument... bon est ce que ce genre de p'tits appareils est déjà suffisant, ou serait-ce comme on dit pisser dans un violon ?

Peut etre que Mr Gougi pourrait nous en apprendre plus sur le sujet ?

[olive]

Salut,


En fait ce qui importe plus que le taux d'hygrom?trie, ce sont ses variations, qui si elles sont brutales occasionnent des d?gats et il vrai que les basses se portent quand même mieux avec un minimum d'humidit? dans l'air, mais malgré tout, étant dans le sud est on peut ne pas avoir de pluie pendant plus de six mois et la basse ne bouge pas et idem pour les climats humide.
l'été dernier j'ai joué un peu partout en france et ce qui était intéressant d'observer se trouvait dans le rapport bois/air/son. (sans compter les cordes j'avais des boyaux). un jour il était mat et plutôt sourd mais la basse était souple en même temps (bretagne) autant deux jours plus tard ? antibes j'eus l'impression que j'avais regagné en brillance et en d?finition mais une avec une basse plus tendue, le plus dur f?t le sud ouest (lot) ou il pouvait faire chaud et sec pendant deux jours et en une nuit pluie et chute des temp?ratures, là ça devenait plus dur ? gérer.

Quant aux temp?ratures, je crois qu'a part une exposition au gel ou ? un cagnard extrâme pendant des heures elles ne craignent pas grand chose.

[Patrick MANET]

Ce que je crains le plus c'est l'altitude ! A Val Thorens (2000 m) il m'est arriv? de subir des d?collages ? répétition. Plus grave, un ami moins chanceux a vu se fendre la table de son instrument.
C'est ce jour là que j'ai compris l'importance du dosage dans la colle d'os utilisée en lutherie. Elle doit être très dosée pour certaines pièces et moins pour d'autres. Si la table est collée avec un bon dosage, ça sert de fusible en cas d'hygrom?trie trop faible. C'est ce qui s'est pass?. D?collage sur ma basse, fracture sur l'autre.