Notez qu'à la fin, Bill, après vous avoir félicité pour la qualité de votre piano, n'a pas l'air d'avoir très soif ("Il va falloir qu'on s'en aille assez vite..."). Pas grave, vous pourrez éventuellement couper ça au montage. D'ailleurs, vous allez même réussir à le garder pour une interview, qui vaut la peine, pour le contenu et pour ce magnifique noir et blanc. Bien joué !
Sur cette dernière capture de la YLE, Bill a un look terrible, et une vraie tête de junkie. Quand on lui demande quel compositeur classique il préfère, il répond simplement "Bach". Et un crétin lui dit, genre un peu déçu, ou blasé : "Oh, c'est très ordinaire !". Evans se sent alors obligé d'étoffer sa liste (Haydn, Mozart, Debussy, Bartok). Puis vient une question très intéressante sur l'avant-garde en jazz. Evans comprend qu'on l'interroge sur le free jazz. Sa réponse est habile : il parle de limites à s'imposer à soi-même, pour pouvoir communiquer avec les autres, et fait l'analogie avec le petit enfant qui pleure dans son lit : personne ne lui reproche de s'exprimer, mais personne non plus ne l'enregistre !