C'est un artiste le père Timo et son tableau on y met le sens qu'on y veut.
Quand au jouer juste avec ou sans repères,tout le monde est en droit de choisir l'application d'une aide visuelle ou non.
Maintenant mon avis(je m'engage du coup) réside dans le fait que notre instrument, au départ fait partie des cordes frottés, et que le travail pour tendre vers un"idéal" de justesse ne s'acquiert que par la pratique de l'archet.
On ne se met pas du tout dans la même position, ni le corps, ni l'esprit, la tenue d'une ou plusieurs notes, d'un trait d'orchestre, une mélodie, une gamme etc..amène à se replacer en permanence dans une échèle ou chaque son est étroitement lié au précédent, au suivant, pour construire une phrase intelligible.
Si je prend deux ex ou le contrebassiste se place dans situations semblables (l'orchestre classique, et celui de jazz type standard trad), donc une place d'accompagnement.
le même procédé sera valable pour le pizz, oui, (on fait de la musique), dans le cas d'un walking, l'impact et son rebond auront largement autant d'importance que la justesse (relative) de la note, pour autant que la trame harmo-rythmique fonctionne, dans l'orchestre classique, il en va de même mais avec des perceptions auditives différentes notamment en terme d'attaque, la mise en place doit être impec et la justesse aussi car la note risque de durer un certain temps. (plus le timbre, les nuances etc..)
Je ne crois pas que les musiques soient si différentes que ça pour compartimenter, (je ne parle que d'expériences personnelles dans ce que je pratique) mais au contraire que des passerelles sont vraiment envisageables dans son propre monde musical.
Quand on devient soliste ou chanteur les choses se corsent terribles, je sors d'un gig à deux contrebasse (du baroque à bartok) et franchement c'est dur de "chanter" avec cette bête là, c'est pas encore bien ancré dans ma culture de
Bassiste qui a passé et passe encore le plus de temps à accompagner, et (à essayer) de choruser.
Dans ce cas ,pour moi, la justesse se pose comme primordiale pour exécuter et rendre ma phrase intelligible (belle un jour, qui sait), quand je choruse en jazz, et qu'une note est fausse, j'ai pas l'impression qu'elle interrompe l'ensemble de mon "histoire", je suis plus dans une "globalité du discours", d'un point vers un autre, ce qui ne veut pas dire que le détail sur chaque syllabe n'est pas important, mais je ne le perçoit pas de la même façon, j'aime beaucoup C-Haden et c'est l'effet qu'il me fait réduisant parfois son texte à quelques notes (pas toujours très justes !!

).
Et pour le travail sur l'instru, je n'utilise pas de repères visuels, pas encore, quand j'aurai suffisamment confiance en moi, donc acquis une "justesse" qui me semblera "honnête" (à mes oreilles) et qui me permettra de laisser tomber quelques vigilances obligées et inconforts de jeu, pourquoi pas se faciliter la vie visuellement, mais le jour ou une gommette se sera fait la malle, là au dernier moment, je voudrais être libre d'esprit et me dire que de toute façon je n'en ai pas vraiment besoin.
HV de Geyn, lors d'un stage à cap-breton (R G Fons était présent aussi) disait que l'archet, ou la là, je le laisse à d'autre, avec beaucoup de respect,...un vrai gentilhomme
