Je pense qu’il faut partir de la réalité de l’orchestre, de la formation : la particularité du chorus de contrebasse (ou de basse), c’est qu’il n’y a pas le support ... de la basse ou de la contrebasse, contrairement aux autres solistes, sauf majoritairement le batteur (pensons à ce pauvre bûcheron tout seul dans sa tête ...).
Le son de la contrebasse, surtout au doigt, n’est pas particulièrement ample, mélodieux (arrêtez moi si je me plante).
Partons donc de tous ces éléments.
Le « minimum » serait que le guitariste ou le pianiste pose des petits cailloux blancs pour se repérer, soit comme le fait le guitariste de Benoit (si j’ai bien compris) au moins au début de chaque mesure.
Après, il est rapidement intéressant qu’il y ait un maximum d’interactions notamment du guitariste ou du pianiste, qui peut réagir à ce que développe le bassiste.m, sinon ça peut devenir vite très scolaire et très peu musical
Par parenthèses, musicalité ne veut pas dire, pour moi, remplir des tonnes de notes et faire preuve de la vélocité de NHOP ou de Christian McBride à tous les chorus (sachant que ce dernier fait souvent des trucs très simples mais bien sentis comme dirait ma grand mère). Pensons à jouer rythmique aussi, comme un batteur.
Je joue dans un trio guitare trompette contrebasse, genre trio Chet, D. Raney NHOP (pour faire « simple », restons modeste ...). Le trompettiste m’a proposer sur quelques morceaux de jouer un peu en contrepoint de ce que je fais. C’est très sympa et ça donne aussi des repères.
Sinon, de base, il faut à mon sens pouvoir chorusser sans aucun accompagnement. Il faut le travailler seul, ou en accompagnement d’un enregistrement si c’est un morceau connu ou enregistré par le groupe.
Enfin, je ne suis pas partisan (mais c’est purement personnel) de travailler des « plan » à rejouer dans le chorus. Je préfère travailler les grilles, me laisser aller sur des impros, pourquoi pas avoir quelques idées d’ambiances mais laisser ensuite le plus possible ressortir les choses dans l’instant présent, et si possible avec les musicos.
Sinon, je pense qu’il fait que tu en discutes avec les autres et que vous essayez plusieurs façons de t’accompagner (qui peuvent varier selon les morceaux (et pensons aussi au stop chorus, qui est une espèce de cadence, où un musicien se retrouve tout seul, ça peut aussi être pas mal dans certains morceaux).
