Merci à vous!
J'ai conscience de la fragilité de l'interprétation et de son imprécision parfois (surtout justesse), j'ai presque pas touché le biniou depuis 4 mois, je m'y remets un peu depuis qqs jours.
Cela dit, en ce qui concerne les pauses de jouage, j'aimerais profiter de cette vidéo pour partager mon expérience.
J'ai toujours eu des phases où je ne travaillais pas, mais comme depuis qqs années je ne me considère plus comme musicienne pro (je gagne ma vie avec un autre métier, actuellement chargée de diffusion pour une compagnie de théâtre de rue, voir ma signature) je n'ai plus la possibilité de m'entretenir entre ces pauses en répètes et gigs. Donc maintenant ce sont des vraies pauses!! Avec tout ce que ça amène d'agitation au dedans sur le mode "il faut, tu dois, tu ne fais plus rien, comment?? tu ne pratiques pas ton instrument??..." etc. Beaucoup d'auto-jugements en roue libre.
Je constate néanmoins deux choses hyper intéressantes: la reprise n'est pas aussi difficile que ça. C'est juste ré-acquérir de l'agilité de l'appareil moteur et refaire la peau dur au bout des doigts (cette diminution de l'épiderme a toujours été un flip chez moi

et du coup je suis une adepte du Grand Mapa pour la vaisselle et de la baignade les mains en l'air, haha, très drôle pour les autres et moins rigolo quand on n'a plus pied

). Et dans ces moments de pauses parfois conséquents (plus d'un an quand j'ai fait ma formation en piano), je remarque à chaque fois qu'il s'est passé des choses très constructives pendant le silence. Il y a une musicalité de fond qui a pu s'installer et surtout un bétonnage de la relation au rythme et à sa solidité/régularité qui est indéniable.
Bref, les acquis continuent de se construire même quand on ne pratique pas.
Aussi, avec cette formation d'accordeuse de piano, j'ai été "obligée" d'aller au contact direct du son comme matière première. Les fréquences, le timbre essentiellement. Et ça m'a fait descendre d'un étage dans la relation au son, avant qu'il ne devienne musique. C'était hyper hyper positif, ça l'est encore.
Et cette "découverte" en transposant une mécanique de piano - donc un doigt mécanique avec plein d'axes et de pivots - sur un corps humain - axes et pivots d'os et de chair - afin d'atteindre un même but: faire sonner des cordes pour faire résonner un instrument, bin j'ai pigé plein de chose sur l'importance du geste et son intentionnalité. Avant de rentrer en contact avec la contre je veux dire. Une fois qu'on fait sonner c'est parti pouf. On ne peut plus rien faire (... si, trouver un luthier qui fait des putains de réglages d'instrument et soi-même, savoir exprimer les caractéristiques du son pour pouvoir aider le luthier à travailler). C'est avant que tout ce joue pour le musicien. En tout cas, aujourd'hui, je le vois comme ça... ça peut évidemment évoluer.
'Fin bon voilà...

On papote, on papote... Et y'a plus de cacahuètes Dédé ...