Une intensité et une profondeur hors du commun. Et quelle belle moumoute ils ont tous les trois sur le poitrail ! C’est de toute beauté. Ça valait le coup de le mettre en valeur.
Excellent ! ! Ca me donne envie de jouer en duo, reste à trouver mon (ma) partenaire ....
Merci pour la découverte (et là au moins, il y a de la contrebasse !)
Superbe.....
Je devrais plutôt poser cette question sur un forum de piano classique, mais comme je sais que la plupart des membres de ce forum ont les oreilles ouvertes, et aussi une grande érudition, voici ma question:
Qu'est ce qui fait que quand on écoute Busoni, c'est du Bach et au bout de quelques mesures on se rend compte que ce n'est pas du Bach?
Grand mère sait faire un bon café: j'espère qu'elle sait aussi faire un bon groove.
Un bout de réponse trouvée sur le net :
Busoni est pianiste, un immense pianiste, érudit, virtuose, au cœur du processus créatif qui va bouleverser la musique au début du XXème siècle. Et dans la lignée de Franz Liszt, il transcrit. Beaucoup de Bach. Il joue Bach, il transforme Bach, il transcrit Bach pour son immense piano.
Et qu'est-ce qu'un piano qui joue seul à la fin du XIXème siècle ? C'est un piano qui a développé une puissance phénoménale. Les progrès mécaniques en ont fait une machine de guerre du récital. Les profondeurs du piano de Brahms, la souplesse du piano de Schumann ou de Chopin ou encore l'orchestre entier que devient le piano avec Franz Liszt. C'est un peu de tout ça que Busoni ajoute à la musique de Bach.
D'abord la Chaconne devient verticale... Là où le violon développait son discours sur une ligne, le piano l'assied, le fixe, le plante en terre. Des octaves se multiplient, la Chaconne embrasse tout le clavier du piano. Elle prend son élan depuis le registre le plus grave et des gammes pleines de pédales l'entraînent au sommet des aigus.
C'est toujours la Chaconne, on suit le texte, mais il est devenu énorme. Là où il était confidence au violon, il devient le chant péremptoire d'un héros victorieux.
Les nuances prennent des proportions dantesques, du piano au fortissimo. On accélère, on ralentit, on fluctue. Et la musique se transforme. C'est toujours la Chaconne, on suit le texte, mais il est devenu énorme. Là où il était confidence au violon, il devient le chant péremptoire d'un héros victorieux. Là où il semblait interroger le ciel, il affirme sa divinité.
La Chaconne selon Busoni n'exprime plus la même chose. L'histoire est différente. Et la musique est la même pourtant car on suit le texte de Bach.
Merci Benoit. J'avais en effet déjà réfléchi à ça et déjà vu cet article.
Je me suis mal exprimé dans ma question, mon étonnement vient de ce qu'on "sent" Busoni seulement après quelques mesures.
En relisant, je pense que la réponse est dans l'article que tu cites: l'emploi de toute l'étendue du clavier, et surtout les basses, énormes, souvent jouées à l'octave. Encore merci en tous cas
Grand mère sait faire un bon café: j'espère qu'elle sait aussi faire un bon groove.
Top. Un de mes bassistes (et humain) préférés. Il joue là avec sa formation afro-cubaine, Mandekan, et apparemment un batteur local. Il joue souvent avec des musicos locaux.