Séb a écrit :Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce qu'est ce point chaud ?
C'est du jargon d'électronicien, quand tu as deux fils qui vont vers un micro, celui qui n'est pas la masse est parfois appelé "point chaud".
Le Stat-B est un capteur du type électrostatique (probablement electret) qui fonctionne sur le même principe qu'un microphone à condensateur. En gros, la membrane du micro est une sorte de condensateur. On applique une tension continue aux bornes de ce condensateur pour le charger. Si on fait vibrer la membrane, ça modifie la capacité du condensateur, et ça fait apparaître une petite tension alternative à ses bornes. Si le micro est bien fait, cette tension reflète fidèlement les vibrations qui lui arrivent.
Donc on a deux tensions aux bornes de ce micro : d'une part une tension continue qui charge le micro, et d'autre part, une toute petite tension alternative qui est le signal.
Le boulot du préampli avec un micro statique est donc triple : 1°) fournir cette tension continue qu'on appelle aussi alimentation fantôme 2°) séparer la tension continue (qui n'intéresse que le micro) du signal, 3°) amplifier le signal.
Le Stat-B, c'est donc juste un microphone contact qui réclame une alimentation fantôme.
Mais il y a plein de manières de fournir une alimentation fantôme. Par exemple, les micros ordinaires qu'on voit partout (SM-58 etc, etc) se branchent tous au moyen d'une connexion symétrique à trois fils. Le standard quasi-universel pour des microphones de ce genre qui ont besoin d'une alimentation fantôme (par exemple un SM-81, ATM35, etc) est de fournir une tension de 48V sur les deux fils du signal par rapport à la masse (le troisième fil).
Le problème avec le Stat-B, c'est qu'il n'y a que deux fils, et que la tension fantôme qu'il demande est de 9-10V. Un préampli micro classique ne convient donc pas.
Donc, soit on trouve un préampli qui peut fournir 9V fantôme sur deux fils (pas courant !), soit on construit un adaptateur soi-même avec deux prises jack, une résistance, un condensateur, une pile 9V et quelques soudures.
Schéma très simple :
Pour la résistance, il faut prendre une couche métal de bonne qualité, et pour le condensateur C, ça dépend de l'impédance d'entrée du préampli qui est derrière. S'il est trop petit, il y a un risque de perte de graves, donc a priori je commencerais les essais avec un condensateur chimique de qualité audio (genre Blackgate) , genre 100 µF, 16V.