Non.
Il n'y a aucune confusion.
La compréhension et la structuration tonale sont l'un des bénéfices de l'apprentissage de la lecture.
Il n'y a pas que cette méthode-là, comme nous le montrent d'abondance nombre de musiciens manouches qui n'ont jamais ouvert ni Dandelot ni quoi que ce soit de ce genre.
Mais celle-là est commode, et elle permet de jouer toutes les musiques.
C'est déjà pas mal.
Et tout le monde ne naît pas dans un environnement culturel où la transmission uniquement orale et par l'oreille de la musique, dès le plus jeune âge, apparaît comme une évidence.
Ce langage commun permet de jouer les Concertos Brandebourgeois, Don Giovanni, la 5e Symphonie, le Sacre du Printemps (entre autres). C'est quand même intéressant, tu ne crois pas ?Savoir lire ne sert à ça, en pratique, QUE pour disposer d'un langage commun...
Tu peux à la rigueur te dispenser de savoir lire la musique pour jouer Basin Street Blues, Take the A train, Cherokee, Now is the time, Giant Steps, Corcovado, etc., et improviser de manière intéressante sur les harmonies de ces thèmes. En effet. Mais si tu sais lire, tu peux jouer ça aussi, ça ne te gênera pas.
Pas tous. Mais les pédagogues qui s'appuient sur la lecture enseignent le plus souvent une forme d'expression musicale qui utilise l'écrit (la partition) comme support. Ce qu'ils font n'est donc pas absolument insensé....et QUE parce que les pédagogues s'appuient sur la lecture.
Bien sûr. Mais est-ce que ça disqualifie pour autant celle-là ?D'autres écoles sont possibles, voire salutaires
Là, ta phrase n'est pas bien claire, je suis obligé d'interpréter un peu.Elles permettent d'éviter les écueils de la lecture comme sous-entendu.
Tu me dis si je me trompe.
Si l'intention est "l'un des écueils de l'apprentissage de la lecture de la musique est de laisser penser à l'apprenant que la musique se résume au solfège", j'en tombe bien volontiers d'accord.
C'est ce que j'appelais plus haut "faire passer l'ombre pour la proie".
Mais on n'est pas obligé d'être bête.
Les bons pédagogues savent transmettre l'idée selon laquelle la musique ne s'arrête pas à jouer juste et en place rythmiquement, mais qu'à cet endroit, elle ne fait que commencer. La musique, c'est À PARTIR de là. Pas "jusque là et pas plus loin".
La lecture est un moyen commode d'accéder à la musique (à mon sens l'un des plus commodes, voire le plus commode, mais ça, ça n'engage que moi). C'est une porte. Une fois la porte franchie, il faut avancer, c'est vrai. Ce n'est pas la seule porte, c'est vrai aussi. Mais celle-là est bien utile, et à ne pas vouloir l'emprunter, on se trouve bien souvent forcé de faire un long détour dans la gadoue par l'arrière du bâtiment pour enfin trouver le moyen d'entrer.
Pour ma part, je ne vois pas le solfège comme un marteau, mais plutôt comme un couteau suisse qui sert à plein de trucs."Si le seul outil connu est un marteau, tous les problèmes sont vus comme des clous".
Et enfin, pour terminer, je voudrais dire que le solfège ne paraît ennuyeux qu'à ceux qui ne s'y sont pas vraiment attelés. Il en va de la lecture de la musique comme de la lecture alphabétique. Au début, c'est un peu escarpé, bien sûr. Mais après... Le Discours de la Méthode, la Pipe de Maigret, les Frères Karamazov, le Club des Cinq, Le Rouge et le Noir, le Crabe aux pinces d'or, la Critique de la Raison pure, Gaston La Gaffe, le Cours de Chimie organique de Paul Arnaud, la Redoute des contrepèteries, tu te rends compte de tout ce que tu peux apprendre à connaître avec ça ?
Nous, je vous assure, faites du solfège.
Le solfège, c'est la joie, le solfège, c'est le bonheur