Cellule piézo Ameka

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frazi
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Cellule piézo Ameka

Message par frazi »

Au fil des échanges que j’ai pu avoir récemment sur ce forum j’ai expliqué comment j’en étais venu finalement à me contenter d’une simple cellule piézo pour amplifier ma CB dans un petit lieu au sein d’une petite formation (répétition, bar , petite scène, etc.) et comment ayant fait le choix d’un chevalet non réglable j’avais dû me séparer de la Full Circle et adopter, par un concours de circonstance, la cellule Ameka (de fabrication française) venant se glisser entre la jambe et le bras du chevalet.
20250125_195349.jpg

J’ai récemment prêté ma basse à Michelangelo Scandroglio venu pour un Concert À La Maison au sein d’un trio (basse batterie piano) que j’ai pu enregistrer (j’y reviendrai). C’est donc l’occasion de présenter une petite démo de cette cellule en situation.

Son Ameka

De cet enregistrement j’ai extrait uniquement les 2 pistes stéréos de la “room” en configuration ORTF placée à 4 m de l’instrument, le combo AER Basic Performer est placé sur une chaise à 1m derrière le contrebassiste. C’est donc une parfaite image de l’ensemble contrebasse + ampli que l’on entend à 4 m de distance dans cet extrait.

Les pistes n’ont subit aucun traitement. La cellule passe par un préampli EDB1, tous les EQ à zéro. La sortie de l’EDB est reprise sur l’entrée Line de l’AER. Seul le réglage des graves de l’AER (centré sur 80Hz) est réglé à 10H00. Médiums et aigus sont à 12H00. La compression est active (threshold à 9H00 Ratio à 15H00). Rien d’autre.

Les cordes sont des Evah Pirazzi medium.

Alors certes, on perçoit un peu la présence du piézo, mais cela me parait relativement acceptable et j’ai le sentiment que cette cellule n’a rien à envier à la FC ni même aux micros électrets de contact.

A vous de voir, (enfin, d’entendre ...)
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pat bassist
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Re: Cellule piézo Ameka

Message par pat bassist »

Merci pour cet enregistrement. Pour moi c'est largement plus que "acceptable" quand on connait la difficulté de l'enregistrement d'une contrebasse, d'autant plus en pizz.

8-)
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frazi
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Re: Cellule piézo Ameka

Message par frazi »

Merci Pat, mais en matière d’enregistrement je pense qu’on peut faire beaucoup mieux (voir exemple ci-dessous).

Le précédent échantillon n’avait pas pour but de faire entendre ce qu’on peut obtenir de mieux en matière d’enregistrement de contrebasse mais plutôt ce qu’on peut obtenir en matière d’amplification avec un piézo tel que l’Ameka, la prise de son stéréo destinée à prendre l’ambiance de la pièce étant sensée donner également un idée de ce que perçoit l’auditeur placé face à la basse distante de 4m, étant entendu que la configuration ORTF reproduit peu ou prou la configuration de ses oreilles.

Ci-dessous un apperçu de la configuration de la pièce (image du concert de Vladimir Torres). On aperçoit les micros de la prise stéréo tout en haut à droite de l'image, le long du poteau.
471436497_3858351624402915_2834517276338338393_n.jpg

Le problème des prises stéréos à distance est qu’elles favorisent exagérément les réflexions de la pièces, c’est particulièrement vrai dans une petite pièce (le son est fort heureusement bien meilleur en vrai). Pour effectuer une bonne prise de son live il faut utiliser des micros de proximité pour chaque instrument. La prise de son stéréo effectuée à distance de l’orchestre, qu’on appelle la “room” dans le jargon anglo-saxon est mixée avec les autres micros pour ajouter l’écho naturel de la pièce et souligner l’image panoramique de la scène. Personnellement j’utilise la room à minima dans mes mixages, voir pas du tout. L’écho et le déphasage apportés par cette prise ajoute de la confusion au son plus qu’autre chose.

Bref pour le son de proximité de la basse j’utilise le DPA 4099 qu’on peut apercevoir sur la 1ère photo

Ci-dessous le même extrait issue du mixage complet en un peu plus long pour donner un aperçu de ce que rend la contrebasse avec les autres instruments.
Les musiciens que vous entendez dans cet extrait sont Nico Morelli au piano, Michelangelo Scandroglio à la CB et Ruben Bellevia à la batterie. Le projet nommé Made In Voyage sous la direction de Ruben Bellavia à pour but de rendre hommage au batteur Tony Williams dont on célébrera le 80ème anniversaire de sa naissance en 2025. Ruben Bellavia est un spécialiste reconnu du jeu de Tony Williams. Il reste quelques détails à régler dans ce mixage mais ça donne déjà un bon aperçu de ce qu'il est possible de faire en amateur.
DPA dans le Mixage
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pat bassist
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Re: Cellule piézo Ameka

Message par pat bassist »

merci pour toutes ces précisions.

Joli jeu de mots pour le nom du projet.... ! ;-)
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Brennos
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Re: Cellule piézo Ameka

Message par Brennos »

Merci pour ces tests !
Dans cette petite pièce, deux micros à 4m ne captent-t-il pas autant si ce n'est davantage de son naturel de l'instrument que de l'ampli ?
Bravo pour le mix :parfait: il n'y avait que la cellule dans l'AER ?
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frazi
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Re: Cellule piézo Ameka

Message par frazi »

je fais une réponse globale pour les 2 questions précédentes car les 2 se tiennent selon moi.

Oui, pour l"amplification je n'utilise à présent que la cellule piézo.

Comme beaucoup j'ai longtemps mixer un piézo avec un micro pour l'amplification.
Mais dans un environnement un peu fort, notamment à proximité d'une batterie ou d'un piano, c'est finalement toujours le piézo qui prend le dessus.
À défaut de quoi on se retrouve avec le son du piano ou de la batterie dans l'ampli via le micro. Au pire, si on ne s'en est pas rendu compte, on pousse le niveau général à la sortie du pré-ampli qui permet de mixer les 2 voies, le niveau des instruments qui nous entourent s'en trouve augmenté d'autant dans l'ampli via le micro, jusqu'à atteindre un niveau où le son de l'orchestre dans son ensemble devient, désagréable, bruyant, agressif tout en faisant que le piézo devient de plus en plus présent, sans parler de l'effet Larsen qui commence à pointer le bout de son nez dans le micro. Il suffit de s'arrêter de jouer à la basse pendant que les autres continuent pour prendre conscience de tout ce qui passe dans l'ampli via le micro et de l'impacte que cela peut avoir sur le son de l'ensemble.

Malgré ce constat je me suis longtemps entêté à penser que le son du piézo seul était de toute façon insupportable et qu'il fallait le compenser au mieux avec un micro, jusqu'à ce que j'observe le contraire dans ce contexte acoustique avec des contrebassistes professionnels tels que Diego Imbert, Jérémy Bruyères ou Vladimir Torres. Comme je l'ai encore indiqué récemment dans un autre fil de discussion, si le volume de l'amplification ne masque pas totalement le son acoustique de la basse, l'apport de ce dernier joue exactement le même rôle que celui du micro en ajoutant au signal amplifié le timbre de l'instrument qui fait cruellement défaut au piézo.

Donc oui, à 4 m dans l'axe de la basse, comme à 8 m sur le coté de la pièce, on perçoit le son acoustique de la basse mélangé à celui de l'amplification et on peut pousser l'amplification tant que le son acoustique de l'instrument reste encore perceptible. C'est en principe suffisant pour jouer dans ce contexte. C'est d'autant plus vrai avec un bon instrument et une cellule piézo correctement installée pour ce qui est de ses surfaces de contact.

Alors évidemment ça nécessite de jouer avec un batteur qui maitrise son sujet ..., je peux attester que ça ne pose aucun problème avec des batteurs comme Cecarrelli, Perez, Moretti ou Bellavia qui pour autant ne se privent pas de prendre la parole quand vient leur tour. J'ai envie de dire à ceux qui ont des problèmes d'amplification, plutôt que de mixer un micro avec un piézo, passez vous du micro et changé de batteur !!

Encore une fois, cela ne vaut que pour le sujet qui m'intéresse à savoir l'amplification autonome au sein d'une petite formation acoustique dans un petit lieu, ce qui est le cas je pense pour une majorité d'entre les contrebassistes amateurs. A part ça, je n'ai aucune idée de la manière dont ça doit se passer au sein d'un bigband ou sur une scène nationale.

Alors, me direz vous, pourquoi le problème de la reprise des autres instruments dans le micro de la contrebasse ne se pose pas à l'enregistrement ('y en a qui suivent, ça fait plaisir !!).
Tout simplement parce qu'il n'est pas seul dans ce cas et que tous les micros de proximité qui entrent en compte dans le mixage reprennent de la même manière les sons des autres instruments qui ne leur sont pas destinés, il y a donc un équilibre d'ensemble. Tout l'art du mixage d'un enregistrement live est de composer avec la diaphonie des différents micros afin de trouver l'équilibre le plus juste. Il ne faut surtout pas chercher à lutter contre la diaphonie, mais au contraire garder les instruments relativement proches les uns des autres pour minimiser les problèmes de déphasage dû à un éloignement trop important des différents micros avec les différents instruments.
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