Ouaip, il est en train de faire un proc?s ? Nestl? qui a utilisé son image ? l'insu de son plein gr? pour le chocolat Galak. Du coup il est assez occupchristophe jodet a écrit :Est ce qu'il a des nouvelles de Oum le dauphin ?
Suites de Bach pour contrebasse
- Gergovix
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[quote="simon G"] Je m'incruste dans ce topic car j'ai une question ? propos des suites de Bach : pour le premier mouvement de la 1ere suite, quels coups d'archet faites-vous?
Le coup d'archet le plus utilisé (en tous cas chez les violoncellistes) est 3 liés 5 détachés.
M'enfin, quelle idée de jouer le prelude la 1ère ? la CB :?
Le coup d'archet le plus utilisé (en tous cas chez les violoncellistes) est 3 liés 5 détachés.
M'enfin, quelle idée de jouer le prelude la 1ère ? la CB :?
D'accord avec toi, je fais de la contrebasse "baroque" moi, donc je bosse beaucoup de musique pour le violoncelle, tout n'est pas jouable.Gergovix a écrit :M'enfin, quelle idée de jouer le prelude la 1ère ? la CB :?
° partir du moment où cette musique n'est pas joué sur l'instrument pour lequel elle a été écrite (un violoncelle de l'époque), on transcrit, et y a du boulot pour adapter ces suites intelligement ? la contrebasse, il y en a qui marchent très bien, je joue la deuxième en ré mineur, ? l'octave du violoncelle, ça se joue tout seul.
Mais le prélude de la première suite me paraît sans inter?t, qu'on le joue en sol dans l'aigue (sympa pour perfectionner sa technique dans l'aigue et frimer devant les violoncellistes ) ou en do (comme dans l'édition Peters), dans ce cas je joue plein de passages ? l'octave inférieure de ce qu'a transcrit Sterling.
Enfin, ca va rester un casse tête ces suites ? la contrebasse.
J'ai les partitions, transcrites par Bernard Salles, c'est pas mal du tout je trouve (bien mieux que le disque qu'il a pondu...), pour le prélude il conseille 3 liées + 5 détachées.
Bien ? vous.
Je suis d'accord, ses suites sont chouettes, très ?nergiques et color?es comme j'aime.DolganoFF a écrit :J'ai écouté il y a deux minutes la version de Edgar Meyer (il joue en sol majeur) - il est bien beau le prélude et Meyer le joue tout en finesse, tempo relativement lent, je vois pas où est la frime là :)
D'ailleurs je crois qu'il détache beaucoup dans le prélude non ?
Il détache à peu près tous, oui.estragon a écrit :Je suis d'accord, ses suites sont chouettes, très ?nergiques et color?es comme j'aime.DolganoFF a écrit :J'ai écouté il y a deux minutes la version de Edgar Meyer (il joue en sol majeur) - il est bien beau le prélude et Meyer le joue tout en finesse, tempo relativement lent, je vois pas où est la frime là :)
D'ailleurs je crois qu'il détache beaucoup dans le prélude non ?
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Rabbath joue dans la tessiture et dans la clé du violoncelle, c'est vraiment classe, son phrasé est par contre très surprenant: très peu "métronomique" mais faudrait que je r?écoute ce disque, ça fait longtemps et ce que je dis sur le phrasé se fonde sur ma mémoire, ? l'époque j'avais trouvé ça surprenant. Rabbath est super fort dans la liaison des notes et des phrases garce ? sa technique qui limite les démanchés autant que possible.georges a écrit :Quelqu'un les a t'il écoutées par Francois Rabbath, il parait qu'il les joue vraiment bien.
Pour les suites,le son et la tessiture du violoncelle l'emporteront toujour ? mes oreilles, sur la contrebasse.
Je comprends que tu préfères le timbre du violoncelle pour les suites, c'est quand même écrit pour cet instrument même si la musique de l'époque est écrite "dans l'absolu" et tol?re les transpositions. Ceci dit la cb apporte une majest? et une profondeur (au d?triment du "brillant du cello) qui n'est pas ininteressante pour les suites notamment pour les sarabandes et les préludes.
- gallou
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Pour moi, je les préfère au violoncelle baroque. Violoncelle moderne ou contrebasse, la différence essentielle c'est que c'est bien plus difficile à la contrebasse. Cependant Edgar Meyer nous montre que c'est possible, y compris le prélude de la 1ère. Quand je l'écoute, ça fait travailler mon imagination : c'est sutout la dernière partie, en arpèges, qui est particuliérement injouable à la contrebasse, et en l'écoutant j'essaie d'imaginer quelles positions il utilise. Le genre de truc qui repousse les limites de l'instrument.
Dernière modification par gallou le 24 févr. 2008, 03:14, modifié 1 fois.
- Maryse
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Bin ou?, c'est pas toi qui ?voquait cette possibilité, d'ailleurs, Galloué
Vidéos pédagogiques sur la contrebasse https://www.youtube.com/playlist?list=P ... LB5VS6rSqn
Tests micro un peu en vrac... https://soundcloud.com/user706709239
- gallou
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L? on entre dans une discussion plus complexe. Il faudrait que chacun lise les manuscrits et les explications qui sont données dans le coffret Baerenreiter. Anna Magdalena étant une copiste, elle a recopi? avec plus ou moins d'exactitude ces liaisons qui peuvent être ou non des indications d'archet. Sa copie étant quand même consid?rée comme la plus fiable. Pour ceux qui ne souhaitent pas faire une recherche si approfondie, ou plus prosa?quement n'ont pas assez de sous, IMC propose le même manuscrit, avec le même texte imprim? en page de regard.panurgeceline a écrit :Les "coups d'archet" d'Anna Magdalena n'ont aucune valeur (ce n'est pas péjoratif), puisqu'elle n'était ni violoncelliste ni gambiste! ? vrai dire ce ne sont pas des coups d'archet, mais des phrasés. Les manuscrits ne donnent que les notes - et c'est ça qui est passionant: trouver pour soi-même le phrasé qui correspond ? la fois ? la danse et ? notre personnalit?, notre façon de jouer...
En gros, les liaisons sont parfois d?calées sur la copie d'Anna Magdalena, moins précises que sur les originaux de Bach (observation faite sur des oeuvres dont on possède les deux manuscrits, original et copie). Et bien sûr, ? l'époque on n'attachait pas la même importance au respect absolu du moindre détail écrit. En outre, l'usage de varier les répétitions est la plupart du temps oublié de nos jours (même si Bach est tellement écrit qu'on le varie moins).
Pour les chercheurs, voici un article qui analyse la relation de ces suites avec la danse: http://www.cello.org/Newsletter/Article ... bridge.htm
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très intéressant cet article: on oublie bien trop souvent qu'il s'agit de danses - par exemple les étranges sarabandes, toujours jouées trop lentement - ? un point que ?'en devient insuportable. Assez de ces cellistes qui s'écoutent jouer, au m?pris du plus petit respect pour l'intelligence de l'oeuvre.
Toujours ? propos de l'article: il est tout de même un peu rapide pour ce qui est de l'?num?ration des danses et leur histoire - ne serait-ce que sur l'influence (?normissime) française.
Je suis d'accord avec Gallou (comme souvent) lorsqu'il dit que le paradoxe chez Bach tient en ce qu'il écrit très précisément sa musique en des temps où l'écriture n'était pas du tout sacralis? comme aujourd'hui. Cette sacralisation moderne du texte tient de plusieurs raisons complexes relatives ? l'évolution du concept même d'oeuvre d'art: disons que ce qui g?ne considérablement dans ces suites tient justement du fait que nous devons faire confiance ? d'autres mains que celles de Bach - et cela, pour nous, modernes, c'est très difficile ? admettre. très difficile de considérer l'authenticit? des pages parmi les plus grandes du g?nie humain - difficile de conc?der le doute sur l'exactitude d'un texte qui pourtant est ind?niablement de Bach - difficile d'admettre que dans cette gigantesque et si étrange grammaire il y a des cas douteux, des imprécisions de pratique...C'est très rév?lateur de notre rapport au texte (je parlai de sacralisation). Or Bach était une exception en son temps: On sait que Haendel piochait ses airs chez les compositeurs ? la mode de tous pays; que Lully faisait composer l'harmonie de ses airs par ses élèves (un peu comme Le Brun faisait peindre ses dessins par ses disciples); que la transposition était tout sauf une h?résie, jusqu'à la fin du XIXâme si?cle; que Vivaldi n'?crivait évidemment pas toute sa musique (il avait des "petites mains").
Je prétends que transposer les suites pour violoncelle ? la basse n'aurait pas choqu? en ces temps anciens. Que la tentative de Gary Karr est tout à fait remarquable, au risque de choquer les puristes (se souvenir de la façon dont l'immense Casals parlait des "puristes"!...).
Pour la première suite, j'ai mis une clef d'ut 3 ? la place de la clef originale et ainsi je joue en do majeur pour garder les facilités des harmoniques naturelles. Le plus naturel pour les doigts, pour moi, c'est la sarabande; le plus difficile techniquement c'est les dernières lignes de la deuxième partie de la Courante; le plus dangereux au point de vue de l'interprétation, c'est l'Allemande (quel tempo? pour moi j'aime le jouer assez vite, assez enlevé).
Toujours ? propos de l'article: il est tout de même un peu rapide pour ce qui est de l'?num?ration des danses et leur histoire - ne serait-ce que sur l'influence (?normissime) française.
Je suis d'accord avec Gallou (comme souvent) lorsqu'il dit que le paradoxe chez Bach tient en ce qu'il écrit très précisément sa musique en des temps où l'écriture n'était pas du tout sacralis? comme aujourd'hui. Cette sacralisation moderne du texte tient de plusieurs raisons complexes relatives ? l'évolution du concept même d'oeuvre d'art: disons que ce qui g?ne considérablement dans ces suites tient justement du fait que nous devons faire confiance ? d'autres mains que celles de Bach - et cela, pour nous, modernes, c'est très difficile ? admettre. très difficile de considérer l'authenticit? des pages parmi les plus grandes du g?nie humain - difficile de conc?der le doute sur l'exactitude d'un texte qui pourtant est ind?niablement de Bach - difficile d'admettre que dans cette gigantesque et si étrange grammaire il y a des cas douteux, des imprécisions de pratique...C'est très rév?lateur de notre rapport au texte (je parlai de sacralisation). Or Bach était une exception en son temps: On sait que Haendel piochait ses airs chez les compositeurs ? la mode de tous pays; que Lully faisait composer l'harmonie de ses airs par ses élèves (un peu comme Le Brun faisait peindre ses dessins par ses disciples); que la transposition était tout sauf une h?résie, jusqu'à la fin du XIXâme si?cle; que Vivaldi n'?crivait évidemment pas toute sa musique (il avait des "petites mains").
Je prétends que transposer les suites pour violoncelle ? la basse n'aurait pas choqu? en ces temps anciens. Que la tentative de Gary Karr est tout à fait remarquable, au risque de choquer les puristes (se souvenir de la façon dont l'immense Casals parlait des "puristes"!...).
Pour la première suite, j'ai mis une clef d'ut 3 ? la place de la clef originale et ainsi je joue en do majeur pour garder les facilités des harmoniques naturelles. Le plus naturel pour les doigts, pour moi, c'est la sarabande; le plus difficile techniquement c'est les dernières lignes de la deuxième partie de la Courante; le plus dangereux au point de vue de l'interprétation, c'est l'Allemande (quel tempo? pour moi j'aime le jouer assez vite, assez enlevé).