FORUM DE LA CONTREBASSE

Je viens de regarder dans le livre de Siron, La partition intérieure. Il parle des accords 7b5 et ça ne semble pas lui poser de problème.
Joyeux Noël !

Bonjour,
Merci pour ce tableau que je connais. Mais vous m'avez souligné les accords mineur 7b5, qui n'ont rien à voir avec le discussion. Vous m'avez également souligné les accords de septième majeur b5, qui ne sont pas le sujet ici. Les seuls accords qui pourraient, en effet, interroger sont le 7b9 b5, qui pourrait être un cinquième degré mineur harmonique où on a altéré la quinte et le 7 13 b5 qui est la même chose et dont je n'en vois pas la justification dans le morceau qui nous intéresse.
En effet on peut faire plein d'accords en combinant toutes les notes, mais l'harmonie tonale obeit à un certain nombre de règles. Et là, dans le cas particulier de "Take The A Train", la notation b5 me gêne beaucoup. Et je persiste dans mon appréciation sans une analyse harmonique cohérente m'expliquant la fonction de cet accord de b5 en lieu et place du #11. J'y suis tout à fait ouvert et même particulièrement intéressé.
Pour Benoit : je n'ai jamais laissé entendre que les accords de dominante où la quinte était altérée en bémol n'existaient pas.
Après chacun fait ce qu'il veut en effet, mais je pense avoir le droit d'émettre des doutes et de donner un avis divergent sans manquer de respect à personne. Avis qui ne demande d'ailleurs qu'à être corrigé, mais par des explications claires et pas avec un tableau d'accords hors contexte.
Amicalement,
Bonne soirée. Que le Père Noël des contrebassistes soit généreux avec tous.

Dans Take the la caravane c'est effectivement D7 avec la couleur du #11.
Pour le bassiste donc, pas b5 mais quinte juste.

Patrick MANET a écrit : ↑24 déc. 2020, 15:43 Dans Take the la caravane c'est effectivement D7 avec la couleur du #11.
Pour le bassiste donc, pas b5 mais quinte juste.

Exactement mon cher Patrick !!!! (avec la voix de Guy Lux ! lol)

Ce fameux D7 est juste un IIème degré 7 (en Do, Ré est le IIème degrés) affublé d'une #11 qu'il n'est pas nécessaire de mettre en évidence quand on est bassiste et qu'on accompagne la mélodie car cette #11 est la note de la mélodie et on est pas la pour faire double emploi, sauf dans le cas ou la note de la mélodie est la tonique de l'accord, ça qu'arrive hein ! (lol)

D'expérience, quand on parle de walking ou two feel, en gros quand on parle de construire des lignes de basses, les extensions (ou superstructures d'accords) ne sont pas du tout importante, vraiment pas !!! Ce ne sont pas ces notes sur lesquelles il faut se concentrer mais plus les notes de bases de l'arpège. Il suffit de relever les lignes de basses de nos maîtres pour s'en rendre compte !
Attention, je ne dis pas qu'il faut les oublier hein ! Mais ont a pas pour fonction de les jouer mais de les faire sonner en jouant principalement les notes de bases de l'arpège sur lesquelles elles reposent !!!
J'ai retrouvé ça dans mes cartons. Je l'avais chopé d'un bouquin de mon prof de piano jazz. C'est un livre de relevés de standards joué par Oscar Peterson (tiré de versions de disques qu'on peux retrouver facilement) et dedans il y avait aussi la lignes de basses (de Ray Brown pour ce morceaux). Un régal à jouer avec le disque !!!

Merci kevintardevet, top de pouvoir jouer la ligne écrite.

Ok avec toi pour ne pas jouer le #11 pendant le thème (mais bon, ça peut éventuellement se discuter), mais le glisser pendant le walking qui accompagne les chorus, ça peut bien s’imaginer.

Oui, je pense aussi qu'il y a trois niveaux de lecture sur les accords en fonction du rôle et du registre.
Une walk c'est pas pareil qu'un accompagnement polyphonique (piano, guitare), et pas pareil qu'un solo. Et un solo joué à la contre dans les graves ou joué au soprano c'est pas pareil non plus pour exprimer les accords en position basique ou en superstructure. Plus c'est aigu, plus les tensions sont faciles à jouer.

Très sympa à jouer, la grille. Il ne joue effectivement qu'une fois un lab sur l'accord de D9 (donc le b5) à la 100e mesure. Et ça marque clairement le b5, même s'il n'est pas noté.

Encore merci. Toujours très intéressants ces échanges.

Dans un valking ou un chorus tout peut se jouer (à condition que la construction soit logique), l'oreille humaine aimant particulièrement les chromatismes.
On peut comparer ça au glissando où tout est faux sauf la première et dernière note, et pourtant l'oreille n'entend pas de note fausse car pour le cerveau humain l'intention du chemin domine sur le contenu.
Pour connaître la nature d'un accord, le plus efficace est de faire la pompe. Avec deux blanches dans une mesure on se rend mieux compte de ce qui sonne ou pas comme les fondations de l'accord.

Merci pour toutes ces informations et avis. C'est très intéressant.
J'ai cherché à retrouver la version de la partition postée par kevintardevet sans y parvenir.
L'un de vous sait à quelle version correspond ce relevé ?
J'avais bien envie de jouer avec eux !
J'ai trouvé un peu partout cette version avec Ray Brown :

Il me semble que Ray Brown y fait des choses assez différentes sur ces fameuses mesures.
Un avis ?
Merci

Il faut plein de truc sympas, Raymond (notamment des petits triolets rigolos en fin de thème).

Après l'intro, moi, j'entends pour les 4 premières mesures :

do mi (grave) la (grave) fa do sol (aigu) do sol ré lab ré mi fa fa# sol la

J’ai inversé deux notes (mais j’ai fait ça vite fait, je n’ai pas réécouté), mais pour moi il y a bien un lab au 2e temps de la 3e mesure

... indeed caro Pröfessorrr Michif!! et ensuite, mesure suivante, un sol bécarre puis une quinte juste... mein got en culotte courte, tout ceci est abzolument passionnant. Que fait le Colonel Moutarde???

Donc on ne serait pas dans du Lydien b7 ici (notez l'emploi du conditionnel), sur cette version par ce bassiste, mais en effet plutôt un b5 vu ce qui est joué après. Question: après le La bécarre - comme quoi on peut aussi mettre une quinte juste après avoir exprimé un b5 -, dernier temps 2è mesure D7, il va où pour exprimer le Dm7?

Car en effet, la 2è mesure est importante... on aurait pu écrire Sol# en première mesure au lieu de Lab, et donc décrire de facto une #11, considérer le sol bécarre de la 2è mesure comme une note de passage et donc le La de la 2è mesure tomberait dans les clous d'une quinte juste issue du Lydien b7. Mais quid du sol bécarre de la 2è mesure??? Tant qu'à mettre une note de passage, le sol# aurait aussi bien collé, chromatique inférieure en approche de la quinte juste (et en plus, appartenant au chordscale en question, je n'ose pas dire diatonique).

Tudieu.

ma petite pièce ...

Okay, gamme par tons, possibilité évoquée par la modératrice précédemment. En effet, là sur cet accord dans ce morceau, je trouve que la gamme par tons est le bon plan diplomatique. Ensuite faut se mettre d'accord avec le ou les autres accompagnateurs harmoniques. Et jouer avec le fait qu'une walk c'est un truc "en route vers", et comme The Caravan, elle passe et les chiens avalent la baballe