Vuelvo Al Sur
Publié : 13 janv. 2024, 01:32
Vuelvo Al Sur est une composition d’Astore Piazzolla composée pour le film "Sur" réalisé par Fernando Pino Solanas en 1988.
Nous nous sommes inspirés de la version enregistrée par Giovanni Mirabassi publiée en 2009
Cette capture enregistrée séparément du piano et de la batterie me permets de présenter au mieux et pour la première fois le son de mes nouvelles cordes en boyau fabriquées par le musicien et contrebassiste Gilles Naturel.
J’aurai probablement l’occasion de créer un sujet dédié à ces cordes où je ferai figurer les pistes brutes extraites de mes enregistrements en cours. Mais avant cela, je tiens à présenter ces cordes dans leur contexte, c'est à dire en présence d’autres instruments. En effet, ce que je retiens avant tout de cette première expérience, c’est que ce matériau prend tout son sens au milieux des autres instruments qui viennent masquer tout ce que la plus part des non initiés prendraient pour d’horribles défauts ; différence de timbre entre les cordes nues et les cordes filées, différence de timbre selon l’emplacement des notes sur la touche, effet tonneaux, frises, faiblesse apparente de la corde E, etc. etc. et je ne parle là que du son pizzicato …
Mais il ne faudrait pas que cela vous dissuade prématurément car sitôt que l’on joue avec un autre instrument, tous ces aspects sont masqués par le son de ce dernier et tous les avantages du boyau prennent le dessus ; présence, chaleur, punch, puissance, articulation, spectre distinct des autres instruments etc. De plus, le timbre qui en résulte fait un excellent ménage avec l’électronique. Le son amplifié est beaucoup moins électrique, au surcroit la puissance de ces cordes nécessite moins d’amplification. Voir pas du tout. Enfin la présence du boyau est un régal à l’enregistrement.
Dans la capture qui suit, le son de la contrebasse n’est pratiquement pas retouché, juste de façon très cosmétique, à la marge. Je pense que dans un bon studio, avec de bons micros, il ne devrait rien avoir à faire dessus.
Du fait de l’acoustique de ma pièce qui n’est pas idéale en dépit de l’utilisation de panneaux absorbants, j’ai dû mettre une petite compression parallèle pour renforcer la présence de la basse et ainsi masquer un peu celle de la pièce qui est assurément trop petite.
Pour les mêmes raisons, j’ai très légèrement booster les aigus de 3 dB à partir de 600 Hz à l’aide d’un filtre shelf pour compenser les médiums favorisés par le résonance de la pièce.
Enfin j’ai utilisé une très légère reverb durant l’exposé du thème à l’archet pour tenter de lisser un peu le son quelque peu grinçant sous le crin … il est clair que sous l’archet, le boyau nu ne manque pas de caractère. Il est même très susceptible … tout compte ;la colophane, la pression, la vitesse, la souplesse et surtout l’éloignement de l’archet par rapport au chevalet qui semble devoir être de la plus grande précision et qui, à l’octave tout au moins, peut varier d’une note à l’autre et d’une corde à l’autre. Quant à la main gauche, la moindre inflexion millimétrique sur la touche se fait sentir. Tout cela rend la chose extrêmement difficile, du moins avec ces cordes qui doivent être plutôt faites pour jouer pizzicato. J’imagine que les cordes conçues pour la musique baroque à l’archet sont moins épaisses et d’une émission plus facile.
Quoi qu’il en soit et en dépit du résultat peu flatteur que j'obtiens de cette façon, j’ai tenu à faire cette intro à l'archet car je ne veux pas pour autant abandonner cette pratique, pour moi indissociable de la contrebasse. Je n’ai donc pas d’autre choix que de chercher à améliorer ma technique. En une semaine j’ai déjà pas mal progressé (...). Évidemment il y a encore du travail mais je trouve ça passionnant.
Pour cet enregistrement j’ai utilisé une paire de micros Rode M5 appairés en mode AB séparés de 30 cm, placés à 60 cm de la table d’harmonie, l’un pointant sous le chevalet et l’autre au-dessus, dans l’axe de la touche.
Nous nous sommes inspirés de la version enregistrée par Giovanni Mirabassi publiée en 2009
Cette capture enregistrée séparément du piano et de la batterie me permets de présenter au mieux et pour la première fois le son de mes nouvelles cordes en boyau fabriquées par le musicien et contrebassiste Gilles Naturel.
J’aurai probablement l’occasion de créer un sujet dédié à ces cordes où je ferai figurer les pistes brutes extraites de mes enregistrements en cours. Mais avant cela, je tiens à présenter ces cordes dans leur contexte, c'est à dire en présence d’autres instruments. En effet, ce que je retiens avant tout de cette première expérience, c’est que ce matériau prend tout son sens au milieux des autres instruments qui viennent masquer tout ce que la plus part des non initiés prendraient pour d’horribles défauts ; différence de timbre entre les cordes nues et les cordes filées, différence de timbre selon l’emplacement des notes sur la touche, effet tonneaux, frises, faiblesse apparente de la corde E, etc. etc. et je ne parle là que du son pizzicato …
Mais il ne faudrait pas que cela vous dissuade prématurément car sitôt que l’on joue avec un autre instrument, tous ces aspects sont masqués par le son de ce dernier et tous les avantages du boyau prennent le dessus ; présence, chaleur, punch, puissance, articulation, spectre distinct des autres instruments etc. De plus, le timbre qui en résulte fait un excellent ménage avec l’électronique. Le son amplifié est beaucoup moins électrique, au surcroit la puissance de ces cordes nécessite moins d’amplification. Voir pas du tout. Enfin la présence du boyau est un régal à l’enregistrement.
Dans la capture qui suit, le son de la contrebasse n’est pratiquement pas retouché, juste de façon très cosmétique, à la marge. Je pense que dans un bon studio, avec de bons micros, il ne devrait rien avoir à faire dessus.
Du fait de l’acoustique de ma pièce qui n’est pas idéale en dépit de l’utilisation de panneaux absorbants, j’ai dû mettre une petite compression parallèle pour renforcer la présence de la basse et ainsi masquer un peu celle de la pièce qui est assurément trop petite.
Pour les mêmes raisons, j’ai très légèrement booster les aigus de 3 dB à partir de 600 Hz à l’aide d’un filtre shelf pour compenser les médiums favorisés par le résonance de la pièce.
Enfin j’ai utilisé une très légère reverb durant l’exposé du thème à l’archet pour tenter de lisser un peu le son quelque peu grinçant sous le crin … il est clair que sous l’archet, le boyau nu ne manque pas de caractère. Il est même très susceptible … tout compte ;la colophane, la pression, la vitesse, la souplesse et surtout l’éloignement de l’archet par rapport au chevalet qui semble devoir être de la plus grande précision et qui, à l’octave tout au moins, peut varier d’une note à l’autre et d’une corde à l’autre. Quant à la main gauche, la moindre inflexion millimétrique sur la touche se fait sentir. Tout cela rend la chose extrêmement difficile, du moins avec ces cordes qui doivent être plutôt faites pour jouer pizzicato. J’imagine que les cordes conçues pour la musique baroque à l’archet sont moins épaisses et d’une émission plus facile.
Quoi qu’il en soit et en dépit du résultat peu flatteur que j'obtiens de cette façon, j’ai tenu à faire cette intro à l'archet car je ne veux pas pour autant abandonner cette pratique, pour moi indissociable de la contrebasse. Je n’ai donc pas d’autre choix que de chercher à améliorer ma technique. En une semaine j’ai déjà pas mal progressé (...). Évidemment il y a encore du travail mais je trouve ça passionnant.
Pour cet enregistrement j’ai utilisé une paire de micros Rode M5 appairés en mode AB séparés de 30 cm, placés à 60 cm de la table d’harmonie, l’un pointant sous le chevalet et l’autre au-dessus, dans l’axe de la touche.