Solo de la 1ère symphonie de Mahler

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panurgeceline
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Solo de la 1ère symphonie de Mahler

Message par panurgeceline »

C'est un des "tubes" pour la contrebasse, et pourtant j'ignore absolument coment il faut jouer cela. Je suis tombé sur cette vidéo de l'orchestre de Paris (Vincent Pasquier):

Alors bien entendu, c'est magnifique, la sonorité est superbe, le phrasé irréprochable, l'intonation plus qu'impeccable... Mais justement: n'est-ce pas trop brillant? Si Mahler avait voulu une telle sonorité, n'aurait-il pas donné le solo au violoncelle? moi je pense que Vincent Pasquier a raison et qu'il faut faire chanter ce thème mineur de Frère Jacques; mais ce n'est peut-être pas l'avis de tout le monde... Par exemple, voici ce que propose le solo des Berliner:
http://video.google.com/videoplay?docid ... 9640&hl=en
Klaus Stoll insiste bien, au début: "Une marche funèbre, à ne pas jouer expressivo..."
Qui a raison?
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timo
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Re: Solo de la 1ère symphonie de Mahler

Message par timo »

Il y avait un article de Philip Clark à propos de Mahler dans le dernier :cryh: numéro de Double Bassist. L'extrait suivant est peut-être intéressant :
In the slow movement of his First Symphony, Mahler famously moved the double bass centre stage. This darkly paradisical movement was inspired by The Huntsman's March, an engraving that was part of every Austrian's childhood and depicts a group of Bohemian musicians accompanying a funeral cortege. Mahler evokes this childhood memory by transforming the most recognisable of childhood rounds, Frère Jacques, flipping it from the major into the minor and sitting it into the alto range of the bass.

In 1900 Mahler wrote to his friend Natalie Bauer-Lechner that in this, as he called it, 'march movement', he considered 'the instruments are disguised and go round dressed as strangers. Everything has to sound deadened and muffled, as if ghosts were parading past us. To ensure that in the canon each new entry comes over distinctly, with a surprising tone colour that draws attention to itself as it were --- that caused me a real headache! Eventually I got the instrumentation right, so that it produced that weird, otherworldly effect'.

If the bass provides a secure foundation in the opening moments of the symphony, now Mahler exploits the vulnerabilities of the instrument's upper register. The same material played on, for instance, a solo cello would be unlikely to sound 'deadened and muffled', and Mahler realises that the scenario he is attempting to express calls for a specific solution. He instructs the section to play their instruments muted and, whether by accident or design, the line sits slightly awkwardly in the range, adding to the sensation of something being 'not quite right'. Mahler's imagination has conjured up an appropriately alienated, ghoulish instrumental souldworld --- especially as the answering voices in the round are heard on bassoon and tuba.
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gallou
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Re: Solo de la 1ère symphonie de Mahler

Message par gallou »

Merci pour les vidéos, et aussi pour ces renseignements si intéressants. Voici encore la page Wikipedia:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_n°_1_de_Mahler

En ce qui concerne l'interprétation du solo, tout d'abord il me semble difficile de comparer une indication d'interprétation telle que nous la propose Klaus Stoll et l'interprétation en concert par l'Orchestre de Paris. Deux superbes vidéos. Seulement, il est possible que quand M. Stoll joue ce solo, tout seul dans la grande salle de concert, il appuie un peu plus l'archet que sur cette vidéo. Ceux qui ont entendu cette symphonie en concert savent que le solo de contrebasse sonne très peu, on peut vraiment s'employer à donner du son dans ces circonstances. En outre ces deux vidéos ne sont pas comparables en termes de prise de son. Du reste, deux belles interprétations et deux écoles différentes. Je pense qu'un point de départ pour interpréter ce solo sont les indications citées par Timo, ou sur Wikipedia. Il me semble évident que ça sonnerait beaucoup mieux au violoncelle, ce serait en tout cas beaucoup plus facile, mais justement telle n'était pas l'intention du compositeur.
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