simon cb a écrit :
Je pense, pour ma part, que les différentes tonalités ne peuvent avoir de réel impact sur une personne que si cette dernière a l'oreille absolue. Les gens qui ne l'ont pas seront sensibles à d'autres choses : Le mode du morceau (mineur Majeur ou autre), le tempo, les nuances... Mais une personne à qui on fait écouter un morceau en GM à qui on fera écouter le même morceau en G# le lendemain n'y verra que du feu. Ou du moins, si son ressenti diffère, on pourrait en tirer des conclusions hâtives... Alors que la personne n'est simplement pas dans les mêmes dispositions que la veille, ou qu'il y a une heure etc...
Si c'est lié à la "reconnaissance" d' une tonalité, alors ce n'est pas ce que je pensais.
J'imaginais plutôt (et sans doute très naïvement) qu'on postulait l'existence d'un "rapport physiologique" entre certaines fréquences sonores et certains états psychiques.
Mais vos contributions me font penser que c'est sûrement plus complexe que ça. Il semblerait que les synesthésies soient singulières : un autre que Rimbaud aurait attribué d'autres couleurs aux voyelles, par exemple.
Encore que : les couleurs sont également des phénomènes vibratoires, et il y a une certaine réalité physique de la notion de "couleur chaude" et de "couleur froide" (je ne rentrerai pas dans une explication réellement physique, mais les scientifiques du forum pourront nous éclairer).
Ex : le rouge est une couleur chaude pour tout le monde.
Ne peut-on imaginer que le Gm soit associée également à une sensation commune, même si la plupart des auditeurs n'identifient pas la tonalité en tant que telle ?
Ensuite ça pose le problème des synesthésies d'une tonalité !
Si la fréquence en hertz de la note Sol produit telle ou telle réaction physiologique, le Fa# (qui est, si je ne m'abuse, le degré sensible de la tonalité de sol) est censé produire telle autre réaction.
Tout ça pour dire que je me demande si c'est une fréquence qui provoque la réaction, ou si c'est une structure de fréquences qui fait réagir (j'entends par "structure de fréquences" qq ch comme un accord, une mélodie, un contrepoint, bref des notes un tant soit peu organisées verticalement ou horizontalement).
Par exemple, pour la plupart d'entre nous, un accord mineur aura une couleur plutôt triste, sombre, alors qu'un accord majeur sera plus ...euh...majestueux ? ou quelque chose comme ça.
Et ceci me semble fonctionner quelle que soit la fondamentale de ces accords, non ?
Bref, est-ce le
rapport des sons entre eux ou les
fréquences physiques qui provoquent une réaction émotionnelle particulière ?
Autre chose : n'avons nous pas tous une tonalité favorite ? Et si oui, cette tonalité est-elle uniquement liée à des facilités de doigté (allez jouer quelques blues en F#, vous voyez de quoi je parle

), ou bien cette tonalité favorite peut-elle être liée justement à quelque partie de notre personnalité ?
L'hypothèse d'une tonalité favorite me parait assez plausible, j'aimerais savoir ce que vous en pensez.
Après tout, nous avons déjà des tempi favoris, non ? (Allez jouer quelques grilles de blues à 240 à la noire, vous verrez de quoi je parle

surtout en Db

)
...J'aurais encore plein de questions à poser à Patrick Manet, j'espère qu'il rejoindra ce débat.
Voilà voilà...et je vais me procurer ce bouquin de Sachs qui a l'air bien intéressant.
W.