D'acc avec Patrick.
Un walking c'est un mouvement "qui va vers". Les notes autres que celle du tétracorde de base, qu'elle soient notée ou non dans la superstructure suggérée, sont essentiellement pour nous des notes de passage.
Et attention, un truc auquel on ne pense pas assez, nous zôtres bâssistes: sur un accord Eb7#9 par exemple, la #9 (donc le Fa#) pour qu'elle sonne il faut qu'elle soit à une certaine hauteur (pitch)! Si le voicing était écrit en clef de sol à partir du mib au dessus du do serrure, le Fa# serait donc celui de la dernière ligne de la portée. Hors d'atteinte pour le registre de la contrebasse à 4 cordes. Donc pour commencer à arriver à faire sonner une #9 en tant que telle à la contre c'est au dessus de la 12è fret que tu vas avoir des chances de la faire chanter, mais même là, tu vas être plus bas que la tierce majeure que risque de jouer le pianiste ou le sax... d'où conflits harmoniques, embrouilles, bouderies, divorces.
Dans un solo, vu que personne ne sait accompagner une cbs, tu as plus de libertés
Ya un exercice que je fais très souvent (ce n'est plus un exercice); je chante le thème, je joue la grille à la contre. J'ai essayé plusieurs fois de faire le contraire, c'est impossible. Les basses que je chante deviennent du coup 2 ou 3 octaves plus aigues que le thème, ça sonne pas un cachou.
Donc le pitch de ce qu'on joue par rapport à une harmonie proposée c'est mega important. Ici, juste pour l'illustration, jouer des basses aiguës avec un thème + grave de 2 ou 3 octaves ça ne sonne pas.
A la contre, même en solo (chorus), on ne peut pas penser l'harmonie comme un sax soprano par exemple, si on est accompagné... Si on est célib' c'est autre chose

(et parfois c'est le bonheur).