Ok merci Maryse, je comprends tout à fait et suis totalement ok sur ton schéma progressif sur les cordes à vide.
Mon idée, et par expérience à partager ou tout au moins à mettre à la réflexion et à la discussion, c'est d'ouvrir sur d'autres possibles, et j'assume, sur d'autres approches qui demanderaient (et demandent) une base bien bétonnée, des fondamentaux.
En tant qu'autodidacte, j'ai constaté qu'on pouvait et je pense qu'il faut quelque fois aller plus loin sur des terrains qui dépassent théoriquement ses capacités objectives. Dépasser le trait ou essayer de le faire n'empêche pas de revenir à une approche plus orthodoxe.
De mon point de vue, il y a au moins deux temps dans le travail : la technique et la créativité. Et ça, on peut le faire tout au long .... de sa vie de contrebassiste (ou autre). Dépasser le trait est un peu à cheval entre les deux.
Un exemple, sincèrement sans me vanter (quoi qu'en pensent les pisse-froid ou autres drosophilo-rétro-tubistes). Je pense que le premier (ou au pire le deuxième) morceau que j'ai essayer de jouer lorsque j'ai acheté une contrebasse (75 ... une ctb tchèque en contreplaqué), c'est conférence of the birds, d'oreille. Et ce n'était pas si mauvais que ça. Je n'en tire pas de gloire particulière. Je jouais déjà un peu de basse.
On pourrait dire que c'est n'importe quoi, mais je ne pense pas. Surtout si on en tire tout une série d'enseignements techniques, mélodiques, etc. Tout ça bien entendu baignant dans un bain d'écoute musicale ouverte et attentive (arrosé de bière notamment).
Je le joue encore, je le travaille encore. J'ai presque convaincu mes camarades musicos de le mettre à notre répertoire, mais ils ont la trouille.
Ce genre de truc, on peut le faire (aller plus loin de ce qu'il ne faudrait normalement sans se prendre un coup de règle sur le bout des doigts). Il ne faut pas hésiter, à mon sens, à quelque fois aller un peu trop vite, un peu trop loin ... si on en fait quelque chose. Et en fait, si on est passionné, on en fait toujours quelque chose.
Merci pour tes vidéos, ta précision, ta qualité pédagogique (et sonore) que je n'ai pas ... mais qui ne m'empêche pas de rajouter mon petit grain de sel si je pense que je peux partager.
PS : il fait plus beau à Arles qu'à Toulouse, la lumière est plus belle. C'est un scandale.
