Ce topic part ? vau-l'eau avec tous ces gens qui racontent des blagues, et d'autres qui ?crivent en rose ! C'est absolument scandaleux !
Je propose donc qu'on enfonce quelques portes ouvertes que Maryse aurait oubliées.
bromius a écrit :"scotchant" ou "d?ment" (or ces deux qualités sont précisément ce que je recherche dans le jazz : elles sont imp?ratives pour passer la fameuse barrière de la "r?écoute").
D'accord avec ce que tu dis par ailleurs, mais moi je me suis rendu compte que ce n'est pas vraiment ça que je recherche dans la musique. ça a été vrai pour moi ? un moment, mais je sais pas pourquoi... je me suis lass? d'être scotch?, peut-être ?
Maintenant, ce qui me branche... hum, question difficile. Comme Franck et Maryse, je suis très sensible ? ce qu'un soliste a ? me dire. Mais je suis parfois touché par des choses très banales. L'équivalent en musique de quelqu'un qui me dirait "tiens, bonjour, ça fait un bail, tu vas bien ?". Rien de complexe, mais juste un peu d'humanit?. Tiens, voilà c'est ça, j'aime bien entendre des choses humaines dans un chorus.
Bon évidemment, l'interaction et l'écoute entre musiciens c'est très important aussi. Quand il y a une sorte de conversation entre musiciens (toujours cette analogie avec le langage !) j'aime bien ça. Mais je ne parle pas forcément d'un solo collectif. Quand l'accompagnement bouge de manière organique pour souligner ce que dit le soliste mais sans jamais lui couper la parole (avec peut-être quelques commentaire), voilà, ça me branche aussi.
Et bien sûr, j'ai aussi envie d'apporter ces choses-là ? ma propre pratique de la musique, ? mon modeste niveau, bien sûr. Et là j'espère que je ne vous sao?le pas trop ? parler de ça tout le temps, mais la meilleure manière que j'ai trouvée pour aller dans ce sens-l?, c'est de laisser tomber la th?orie (dans ce contexte-l?, car elle est très utile par ailleurs) et travailler l'improvisation "d'oreille". Ce qui veut dire : beaucoup d'ear training d'une part pour arriver ? traduire une phrase qu'on entend dans sa tête en mouvements sur l'instrument. Et d'autre part, beaucoup d'écoute, de transcription, etc, pour se nourrir de musique, entendre des choses, et du coup, avoir quelque chose ? dire.
Et en fait, pour rejoindre la notion de prise de risque abordée par Maryse, en travaillant comme ça, j'ai constaté que j'arrive très vite ? prendre beaucoup de risques sans faire d'efforts dans ce sens.

Je me vautre très facilement, avec beaucoup de naturel, comme ? la patinoire !

C'est un peu bizarre, mais je trouve que c'est vraiment facile de partir sur une phrase alors que je ne l'entends pas avec suffisamment de clarté pour la jouer (auquel cas ça finit mal

) ou alors de bien entendre un truc, mais de me gourer dans la partie "ex?cution" et de terminer une jolie phrase sur la note ? côté, ce qui est du plus bel effet.
L'avantage c'est qu'on se marre tout de même davantage comme ça plutôt qu'en essayant de tout prévoir, de tout calculer, de se dire, "tiens je vais sortir mon mode locrien #2 sur cet accord m7b5".
L'inconv?nient c'est que j'ai bien l'impression que c'est le travail de toute une vie.
Et une porte ouverte atomis?e, une !