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Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 27 mars 2016, 13:00
par Vinscent
Maryse a écrit :YouTube et ses audio en mp3 pourris sont à la musique ce que Monsanto est à l'alimentation : une hérésie.... Faut pas déconner avec ça... :eh:
:mrgreen: :parfait: Que les businessmen soient aussi nazes que chez Monsanto, ça ne fait aucun doute.
L'avenir de la planète n'est pas tout à fait aussi menacé avec la cochonnerie de youtube, quand même, hein, Ô Moda Mado la Modérée!

Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 27 mars 2016, 14:31
par michif
Finalement, ça ne me gêne pas tant que ça le mp3 ou le youtube pourave.

Je n'écoute pas que là-dessus, mais quand même pas mal (Spotify).

L'idéal, pour découvrir des œuvres, un compositeur, un interprète, c'est quand même d'être guidé, on nous donne quelques clés.

Après, on peut plus facilement s'envoler (y compris sur YouTube).

Quelques bonnes soirées avec discussion une petite bouffe et quelques bons verres permettent de construire un bon environnement, à mettre en condition.

:heart: :heart: :parfait: :parfait: :nul: :chant: :mrgreen: :rotate: :nul: :sleepy:

Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 27 mars 2016, 16:12
par Maryse
Vinscent a écrit : L'avenir de la planète n'est pas tout à fait aussi menacé avec la cochonnerie de youtube, quand même, hein, Ô Moda Mado la Modérée!
Tu connais mes douces prises de position :D C'est bien ici le seul endroit où je "modère" à cause d'une appellation incontrôlée.

Nan mais du 256 ou du 320 à pas trop fort volume, bon ok.J'en ai aussi plein mon itunes. En dessous de 224 bouh... enfin moi j'entends la différence. Et sur youtube qui tourne aux alentours de 192 voire moins + des enceintes riquiqui (j'ose même pas dire les enceintes de l'ordi :scream: ) on frise le cancer de la cochlée, oui oui oui. En tout cas, perso j'y arrive pas. ça me fait carrément mal.

Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 27 mars 2016, 17:22
par Dan
Commodore a écrit :Ce que je retiens de vos interventions et pour être en phase avec l'accompagnatrice de DAN, il faudrait que je me plonge dans les biographies des compositeurs pour tenter de me mettre à leur place.
Pas du tout.

Ce qu'a voulu dire la pianiste, c'est que dans une partition, il y a ce qui est noté (les notes, le rythme, les indications de dynamique comme piano, forte, crescendo, les nuances comme Amoroso ou Con fuoco, etc.), et il y a tout ce qui n'est pas noté.

C'est comme un texte de théâtre.
Il y a les dialogues et les indications de jeu (ce que les personnes savantes appellent les "didascalies"), du type :

(Pierre, énervé)
- Alors, ça vient ?

(Sganarelle, à part)
- Le diable soit de ces avares qui ne payent point leurs serviteurs.

(Il s'avance vers elle et la prend dans ses bras)
- T'as de beaux yeux, tu sais ?
- Embrassez-moi.

Et il y a tout ce qui n'est pas noté mais qui se comprend, se devine ou s'interprète.

Par exemple, pour la dernière réplique, le dramaturge n'écrira pas : "Jean et Nelly sont en train de tomber amoureux l'un de l'autre" : n''importe quel metteur en scène comprend de quoi il s'agit à la simple lecture de la scène, sans rien savoir de la vie de l'auteur.

Pareil pour une partition.

Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 27 mars 2016, 17:51
par gromer
Oui, mais plus difficile sans doute pour une partition? On sait tous ce que c'est de tomber amoureux, d'être en colere etc. Dans le travail d'acteur, ( comme un musicien fait des gammes), on recherche comment ça s'exprime, à travers le corps, en rappelant nos souvenirs de ce que font les gens quand ils éprouvent ça. Parce qu'on n'invente jamais rien. On peut aussi bosser à la Actor's studio, mille façons de passer le balais. Voir Rostand," bien des choses en somme"...
C'est quoi, le non-dit d'une partition? C'est quoi, la "memoire sensorielle" d'un musicien?

Olive souligne l'importance d'articuler, de (se) rendre le texte intelligible. Racine, c'est pas facile aujourd'hui, envoyer du sens et pas des alexandrins tatatin mais aussi faire entendre l'alexandrin. Les acteurs travaillent l'articulation en baissant le volume sonore: en milieu de salle, on doit pouvoir les entendre clairement. Garder l'idée de transmettre l'oeuvre au mieux de comment tu la comprends semble une bonne façon de bosser, au theatre en tout cas. Ca fait aussi peser moins sur tes épaules. Apres, est-ce que c'est pertinent pour toi?

Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 27 mars 2016, 17:52
par Dan
michif a écrit :quelques bons verres permettent de construire un bon environnement
:parfait:

:lang:

Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 28 mars 2016, 01:34
par Vinscent
Commodore,

ne t'inquiète pas, ça peut arriver parfois, entre fatigue musicale, temps pourri, vagues à l'âme de tous poils.

Tout comme Maryse, je dirai qu'aller prendre l'air sera tout à fait bénéfique.

Un bon pétard, quelques bières, un week-end dans les Pyrénées à se balader et tu vas retrouver ta Mère-Grand avec un enthousiasme qui fera refleurir les notes!

:fet: une passade, une petite passade, rien de grave.

Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 28 mars 2016, 11:17
par Commodore
Le choix des musiques: Oui et Non. Mon prof me propose et comme je n'y connais pas grand chose, j'accepte.
Je pense que mon prof a une difficulté avec moi, je suis plus vieux que lui, ce qui fait que la relation maitre-élève devient compliquée. Il ne peut pas appliquer la même méthode que pour ses autres élèves: d'un coté, j'en sais autant, de l'autre je suis en apprentissage et il ne veut ( c'est mon opinion) pas me brusquer (respect pour mes cheveux blancs).
Vous me conseillez le "bain de siège" et une tisane forte style verveine. :lol:
Ca fait 3 jours que je ne me suis pas approché d'une partition, je m'y remets cet aprem et je vais revoir mes fondamentaux (exercices de bases) et ainsi me vider la tête jusqu'à oublier que je fais de la musique.
Vos interventions sont pour moi capitales, je vais lire et relire les different postes pour en saisir la quintessence et enfin découvrir que la musique ne sert à rien et que je ferais mieux de me mettre au tricot.

Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 28 mars 2016, 12:05
par gromer
oui, c'est pas facile d'être un " vieux débutant". Ca sort un peu des clous.
Sans faire de psycho de comptoir, j'entends quand même des enjeux existentiels au delà des difficultés techniques ou stylistiques, ta derniere remarque en particulier. Je loope I can't get started avec la basse. Entre autres parce que j'ai la certitude que maintenant, je ne jouerai jamais plus avec personne. Et cinquante ans d'inadéquation, et la voie de garage geriatrique, que je connais professionnellement et au plan familial. Plutot solitaire par tempérament mais là c'est le seuil d'autre chose. Et c'est dur. Pour tout le monde. La musique n'est pas une thérapie. Un baume, une discipline, une source de joie et de frustration...Mais rien ne nous sauvera du vieillissement et de la mort. Crache pas dans la soupe de ta musique. Te crache pas à la gueule. La seule défense contre l'angoisse c'est d'aimer. Encore et encore. Take care.

Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 28 mars 2016, 14:19
par olive
A Commodore : :sol: :sol: :sol:
A Gromer : :parfait: :heart:

Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 28 mars 2016, 14:39
par benoit
Je me demande si ce "spleen" n'est pas dû à un décalage entre "l'oreille" et "les doigts" ? Quand on commence un instrument, son oreille se forme petit à petit, au fur et à mesure que la technique progresse. Mais quand on a longtemps pratiqué un instrument et qu'on en commence un nouveau (quand on passe d'un pizz de jazz à des pièces classiques à l'archet, c'est pratiquement le cas), on a une oreille déjà formée, on entend plein de choses mais on ne sais pas les faire, c'est très frustrant et surtout, on entend qu'on ne fait pas bien.
En fait, il s'agit donc juste de positiver et de se dire que ce n'est pas la technique qui est en retard mais l'oreille qui a pris de l'avance.
Rien de grave donc !
Voila, c'était ma modeste participation à cette passionnante discussion.

Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 28 mars 2016, 14:46
par Patrick MANET
benoit a écrit :En fait, il s'agit donc juste de positiver et de se dire que ce n'est pas la technique qui est en retard mais l'oreille qui a pris de l'avance.
:parfait: :parfait: :parfait:

Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 28 mars 2016, 18:51
par Leptimo
benoit a écrit :....
En fait, il s'agit donc juste de positiver et de se dire que ce n'est pas la technique qui est en retard mais l'oreille qui a pris de l'avance.
Rien de grave donc !
superbe!!!
je plussoie patrick!
:parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait: :parfait:

Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 28 mars 2016, 19:06
par michif
Le bain de siège, c'est peut être pas mal oui : se chouchouter le fondement pour attaquer les fondamentaux

:mrgreen: :rotate: :heart: :mac: :parfait: :nul: :rotate: :chant: :mac: :mrgreen:

Re: le spleen de l'instrumentiste

Publié : 28 mars 2016, 23:31
par Vinscent
michif a écrit :Le bain de siège, c'est peut être pas mal oui : se chouchouter le fondement pour attaquer les fondamentaux
... ou se rafraîchir les idées, si on la tête dans ... la cuvette, quoi.