Aria Sur La Corde De Sol
Publié : 10 sept. 2024, 10:21
Cette interprétation à la contrebasse m'a été inspirée par l'Ensemble Emeth de la contrebassiste Mikyung Sung.
A l'origine je comptais enregistrer les 4 voix à la contrebasse comme sur la vidéo de cet ensemble. Compte tenu de l'effort que cela me demandait et du temps qui m'était imparti, je me suis résolu à jouer uniquement la voix du dessus avec un accompagnement piano trouvé sur internet. Mais ce n'est que partie remise.
Le défi pour moi était surtout de parvenir à jouer mes cordes en boyau à l'archet, et démontrer par la même occasion qu'en dépit des idées reçues, ce type de cordes est parfaitement jouable avec un peu de patience et de persévérance.
Pourquoi se donner tant de mal me direz-vous ? Parce que ces cordes sont d'une générosité folle.
Alors bien sûr ce n'est pas parfait, mais ça ne le sera jamais en ce qui me concerne. Chaque jour je progresse de façon infinitésimale, parfois imperceptiblement, et à ce train là, la perfection me demanderait un temps infini ...
J'ai aussi un peu triché. Comme son nom l'indique cet Aria doit se jouer entièrement sur la corde de sol. J'ai dû emprunter quelques notes à la corde de Ré pour éviter les démanchés trop difficiles.
Cet vidéo est aussi empreinte de nostalgie pour moi. C'est la dernière fois que j'apparais avec cette contrebasse qui m'aura accompagné quasi quotidiennement pendant près de 20 ans. Je suis évidemment heureux de posséder un nouvel instrument bien meilleur et bien plus joli. Mais quand même, 20 ans de compagnonnage, ça ne s'efface pas comme ça.
Pour cet enregistrement j'ai utilisé une paire de micros NT5 en configuration stéréo AB placée à 1m de distance et à hauteur de l'éxtrémité de la touche, mixé avec un DPA 4099, en prenant soin d'aligner le signal de ce dernier sur les NT5 appairés. La prise stéréo permet de donner de la spatialisation et le DPA de la densité. A la production il y a un limiteur pour atténuer un peu la dynamique parfois mal maîtrisée je l'avoue. Sur le master de la contrebasse, un filtre passe haut à 90 Hz pour limiter les résonances graves amplifiée par la reverb et un hi-shelf de 1,5 dB à 800 Hz pour donner de l'air. Enfin une reverb en parallèle à minima pour masquer l'ambiance de la pièce (je n'aime pas ça mais c'est quand même mieux avec, et ça permet de lisser un peu les imperfections, il faut bien l'avouer aussi).
Autre petit secret de fabrication, l'image est enregistrée en play-back. Cela permet de s'affranchir du casque utilisé lors de l'enregistrement du son de la basse isolée et de n'avoir à gérer qu'un appareil d'enregistrement à la fois. Cette possibilité n'est évidement pas permise quand on enregistre de la musique improvisée.
J'essaierai à nouveau d'enregistrer cette voix avec mon nouvel instrument pour voir la différence et aussi tester différents jeux de corde en ma possession avant de remplacer le chevalet pour pouvoir revenir au boyau. Après quoi je ne désespère pas d'enregistrer les 3 autres voix ...
A l'origine je comptais enregistrer les 4 voix à la contrebasse comme sur la vidéo de cet ensemble. Compte tenu de l'effort que cela me demandait et du temps qui m'était imparti, je me suis résolu à jouer uniquement la voix du dessus avec un accompagnement piano trouvé sur internet. Mais ce n'est que partie remise.
Le défi pour moi était surtout de parvenir à jouer mes cordes en boyau à l'archet, et démontrer par la même occasion qu'en dépit des idées reçues, ce type de cordes est parfaitement jouable avec un peu de patience et de persévérance.
Pourquoi se donner tant de mal me direz-vous ? Parce que ces cordes sont d'une générosité folle.
Alors bien sûr ce n'est pas parfait, mais ça ne le sera jamais en ce qui me concerne. Chaque jour je progresse de façon infinitésimale, parfois imperceptiblement, et à ce train là, la perfection me demanderait un temps infini ...
J'ai aussi un peu triché. Comme son nom l'indique cet Aria doit se jouer entièrement sur la corde de sol. J'ai dû emprunter quelques notes à la corde de Ré pour éviter les démanchés trop difficiles.
Cet vidéo est aussi empreinte de nostalgie pour moi. C'est la dernière fois que j'apparais avec cette contrebasse qui m'aura accompagné quasi quotidiennement pendant près de 20 ans. Je suis évidemment heureux de posséder un nouvel instrument bien meilleur et bien plus joli. Mais quand même, 20 ans de compagnonnage, ça ne s'efface pas comme ça.
Pour cet enregistrement j'ai utilisé une paire de micros NT5 en configuration stéréo AB placée à 1m de distance et à hauteur de l'éxtrémité de la touche, mixé avec un DPA 4099, en prenant soin d'aligner le signal de ce dernier sur les NT5 appairés. La prise stéréo permet de donner de la spatialisation et le DPA de la densité. A la production il y a un limiteur pour atténuer un peu la dynamique parfois mal maîtrisée je l'avoue. Sur le master de la contrebasse, un filtre passe haut à 90 Hz pour limiter les résonances graves amplifiée par la reverb et un hi-shelf de 1,5 dB à 800 Hz pour donner de l'air. Enfin une reverb en parallèle à minima pour masquer l'ambiance de la pièce (je n'aime pas ça mais c'est quand même mieux avec, et ça permet de lisser un peu les imperfections, il faut bien l'avouer aussi).
Autre petit secret de fabrication, l'image est enregistrée en play-back. Cela permet de s'affranchir du casque utilisé lors de l'enregistrement du son de la basse isolée et de n'avoir à gérer qu'un appareil d'enregistrement à la fois. Cette possibilité n'est évidement pas permise quand on enregistre de la musique improvisée.
J'essaierai à nouveau d'enregistrer cette voix avec mon nouvel instrument pour voir la différence et aussi tester différents jeux de corde en ma possession avant de remplacer le chevalet pour pouvoir revenir au boyau. Après quoi je ne désespère pas d'enregistrer les 3 autres voix ...