FORUM DE LA CONTREBASSE

C'est là où on peut raconter nos misères en enregistrement

On ne dit pas déboire, on dit vomir sa bière.
Bon, O.K.

de même on ne dit pas boire mais picoler ou " on va se vider un godet "ou encore " TOLIER y'a marée basse là te remettrai pas la p'tite soeur" :) .

Sinon niveau enregistrement , je parle toujours de la même personne , mais , écouter un peu ben wolfe le son est vraiment magnifique. Un quartet de jazz et un quartet à corde, tous dans la même piece , deux micro direct sur un DAT , un leger master et hop à la presse. C'est vrais que du enregistrement à l'autre c'est le jour et la nuit. POur ma part j'ai la chance de connaitre un bon ingé son, dès que c'est possible et aussi suivant le son recherché il m'est un micro dont j'igniore la marque, soit devant l'ouie soit à 1 mètre devant branché sur un ENORME pré-amp à lampe ( à l'anpe :) ) . Avec du boyaux il faut prendre de loin et pas de piezzo car sinon le son est tout écrasé , il n'a pas le temps de se développé. Le boyau pour le psycho/punkabilly c'est pas terrible, ça degeule de partout :( faut du nylon ou de la feraille .

Je ne sais pas si ça rentre dans ce cadre mais je voulais faire part des problèmes crées par les enregistrements des répétitions. Par deux fois, dans des groupes différents, les enregistrements systématiques des répétitions ont perturbé la vie du groupe et nous ont amenés à utiliser le magnéto avec modération. Avec un des groupes, on était parti sur le fonctionnement suivant : enregistrement de la répé le vendredi soir, mise de la musique sur le FTP le samedi puis analyse et commentaires sur un blog créé à cet effet. Le système, super sur le papier, a créé tellement de tensions qu'on a fini par l'abandonner. En effet, dans les commentaires, chacun y allait de sa remarque sur le jeu des autres (et sur le sien) et ces accumlations de reproches étaient parfois difficiles à avaler alors qu'elles partaient d'un bon sentiment (améliorer le son d'ensemble). Dans un autre groupe, on se quittait satisfait de la musique produite et lorsqu'on écoutait les enregistrements, on était tellement déséspérés qu'on a failli dissoudre le groupe. On a donc fini par se dire : "attention, les enregistrements ne sont pas des disques, le son y est rarement parfait et il faut savoir relativiser ce qu'on entend et cesser de le comparer à nos disques favoris" !

je viens d'écouter Ben Wolf sur les vidéos de son site.
c'est une résurection pour moi qui avait les amydales qui baignaient...
"for brakes sake" connaissais pas ce titre de Monk, et Martialis une brute de la poésie.

Bonsoir

Je rejoins benoit pour dire qu'il faut toujours relativiser les enregistrements et leurs buts. Entre le travail d'un disque et la répétition, la session de travail qui sera peut-être le lieu de prise de risque, d'improvisation et d'essais de nuance pas toujours aboutis, il y a une grande marge. Je trouve qu'il est essentiel d'enregistrer les répétitions "régulièrement", et ... de s'écouter, prendre du recul sur ce que l'on joue et ce que l'on croit jouer. Pour l'amateur néophyte que je suis, c'est un bon outil de travail.

Mon déboire d'enregistrement : me rendre compte au dernier moment que ça ne va pas du tout et qu'il faut tout repenser ...

Mon boire : faire dix prises et garder ... la première

xAv' a écrit :tous dans la même piece , deux micro direct sur un DAT , un leger master et hop à la presse.

Moi aussi je suis fan de cette méthode d'enregistrement (de Ben Wolfe aussi bien sûr) mais je me suis rendu compte que c'est loin d'être le cas de tout le monde. Je m'en suis rendu compte dans mon activité annexe d'ingénieur du son : 95% des musiciens ne veulent pas abandonner la possibilité de bidouiller l'enregistrement après coup. C'est aussi difficile à réaliser : il faut une très bonne pièce, passer des heures à bouger le traitement acoustique, déplacer les musiciens sans arrêt... Et après, quand c'est fait, c'est fait ! S'il y a un pain, ben il est définitif et si le mix ne convient pas, c'est pareil ! Donc, il faut des gens sûrs d'eux.

Pour l'auditeur, c'est un peu pareil. On avait enregistré le premier disque de Grand Six avec cette méthode, et on a eu des commentaires assez variés sur la qualité du son : la moitié des gens adorait le son et ce réalisme, et l'autre n'aimait pas du tout, trouvait que ça "manquait de relief", que c'était "brouillon", etc.

Enfin bon, chapeau bas à ceux qui ont le cran de le faire ! J'adore ce son quand c'est bien fait ! Mais même Ben Wolfe a enregistré son dernier disque (No Strangers Here) avec des méthodes plus traditionnelles.

benoit a écrit :Par deux fois, dans des groupes différents, les enregistrements systématiques des répétitions ont perturbé la vie du groupe et nous ont amenés à utiliser le magnéto avec modération.

Oui, ça c'est un vrai danger parce que c'est très dur de s'entendre quand on n'en a pas l'habitude. Mais c'est comme tout, ça se travaille. Je te suggèrerais d'encourager chaque membre du groupe à s'enregistrer tout seul à la maison en travaillant, et à se réécouter systématiquement. C'est déjà pas facile, mais on est tout seul face à soi-même, donc c'est plus jouable. Et au bout d'un moment, on commence à connaître son jeu "de l'extérieur", et on est plus à même d'analyser un enregistrement de répétition de manière calme.

Ensuite, il faut définir quelques règles pour les critiques des enregistrements : 1) les jugements de qualité ne sont pas productifs. C'est aussi inutile de dire "c'est nul" comme de dire "c'est super". On s'en fout. Le but n'est pas de se flageller, ni de se cirer les pompes. La seule chose qui compte, c'est de remarquer froidement de petites choses qu'il est possible d'améliorer, pour guider le travail du groupe. Exemple : dans une ballade, le groupe accélère systématiquement on bosse au métronome pendant la prochaine répé. Et 2) Pas d'accusations. Si ça accélère, c'est le problème de tout le monde, pas seulement du batteur. Si ça joue faux, c'est pas toujours le bassiste. On est une équipe, on se serre les coudes. Exemple : on ne dit pas au batteur qu'il "joue derrière" avec un regard accusateur. On remarque qu'il sent peut-être le tempo différemment et se place derrière les autres musiciens, mais on n'exclut pas la possibilité que ce sont peut-être les autres qui cherchent à être devant lui du point de vue du temps. Ensuite on prépare des exercices pour aider tout le monde à sentir sa place. 2bis) Pas de dogmatisme. On ne dit pas "la contrebasse doit jouer devant", on dit, "moi j'aime quand la contrebasse joue devant".

timo a écrit : Si ça joue faux, c'est pas toujours le bassiste.

Petite question à TImo : ou as-tu lu que Ben WOlfe avait enregistré avec seulement 2 micros ?
Ca me tenterais presque d'essayer l'expérience. As-tu des liens d'enregistrements faits comme ça ?
Merci !