L'idée est:
- S'entendre sur scène éventuellement sans retour
- Comment est diffusée la basse pour les autres musiciens.
- Pour sa propre écoute, un ampli surélevé au niveau de l'oreille voire plus bas mais incliné pour que ce qui sort de la gamelle aille directement dans une oreille, c'est le mieux je trouve. Comme le fait très justement remarquer Patrick, en effet, on n'a pas d'oreilles derrière le crâne, ni au niveau du dos, encore moins au niveau des mollets

. Et la forme du pavillon de l'oreille oriente mieux le son vers le conduit auditif quand le son ne vient pas taper
derrière le pavillon. Cela dit, il y a plein de ressources vidéos qui expliquent comment fonctionne une oreille externe. C'est absolument fascinant et parfait. Fais le test de mettre tes deux mains en conque derrière les pavillons, pour avoir des pavillons augmentés et écoute avec et sans. Le résultat est ouf. + de volume, + d'aigus.
Quand tu es droitier et que tu mets l'ampli sur ton oreille gauche, ce qui est le mieux si tu utilises un micro (la contre fait écran et donc moins de risque de larsen), ce qui peut être reulou c'est pour atteindre les potards et faire des réglages (la contre gêne, et la main gauche n'est pas la plus habile des deux). Perso, je le mettais à droite, sachant que c'est + risqué pour le larsen, en l'orientant de manière à ce que mon corps fasse écran, et qu'il vise quand même mon oreille. Donc ça donne un genre de diagonale arrière rapport au pavillon. S'il y a la place sur scène, c'est pas mal de le mettre à environ 80cm/1 mètre de distance de soi, pour donne le temps au son de t'atteindre (mais toujours décalé par rapport au corps). Parfois, je le mets (mettais) carrément à 1m50 de moi, décalé sur ma droite (faut pas que le micro soit devant la gamelle, légèrement en retrait pour éviter les larsen), bien orienté face et ce qui sort de la gamelle arrose bien, même le contrebassiste. Là aussi, ça dépend des config, de la place, tout ça tout ça. Mais plus c'est loin, plus c'est chiant d'atteindre les potards...
Si t'as VRAIMENT pas de place, genre tu joues collé au mur du fond, il faut, je pense, quand même l'orienter vers une des deux oreilles, 45° par rapport à une direction frontale. Et avec une hauteur le plus possible au niveau de la tête. Quand on mesures 2 mètres, il faut construire un petit échafaudage

Mais on peut aussi le surélever (chaise) ET l'incliner avec une cale, voire un truc fabriqué comme un gros coin que l'on glisse sous l'ampli (dans ce cas, on oublie l'idée de poser des trucs sur l'ampli). L'idée est de viser le plus possible sa propre oreille, droite ou gauche. Si l'angle n'est pas parfait, plus il y a du recul, plus le faisceau atteindra l'oreille. Quand l'angle est bien vers ton oreille, le son est plus défini, tu as moins besoin d'augmenter le volume.
A un moment, j'avais carrément un stand de clavier + une planche dessus, comme ça j'avais de la place pour avoir à portée de main les préamplis et le combo. + de matos à bouger, certes, mais assez confort.
Ensuite, si tu as un combo + une enceinte, sur une scène sans retours, ça permet d'orienter l'enceinte vers le batteur. C'est souvent lui, évidemment, qui est en manque de basse.
- Envoyer de la basse dans les retours des autres musiciens est bien souvent, en fonction de la config scénique, nécessaire. Mais bon... c'est à eux de gérer. Si un zicos dit "Monte ta basse, je ne l'entends pas" alors qu'il a un retour, le truc et de lui dire de demander à monter en régie. Entendre sa basse trop fort c'est vraiment pas agréable.
En balance sur scène, je trouve qu'il vaut mieux commencer à jouer au moins un morceau comme en config répète sans sono: on joue d'abord avec ce qu'il y a, sans retours, chacun à un niveau confortable pour soi, en faisant abstraction des instruments qu'on entend moins. S'il y a des retours, on les utilise ou pas en fonction du son autonome sur scène. L'emmerdant c'est que la balance est souvent bâclée, tout le monde fait son truc en même temps, c'est ni fait ni à faire... alors que ça devrait être un moment précis, rigoureux, où les musiciens sont au service les uns des autres (un musicien prend le temps pour SON son, puis un autre etc) pour que chacun soit le plus confort possible.
Et puis, un paramètre important: le cerveau se fait au son au bout d'un moment (s'il n'est pas trop catastrophique - le son ou le cerveau, je ne sais pas

). Je me souviens d'un concert sur une grosse scène, avec un groupe de salsa où ça jouait fort. On fait la balance ok. Le concert commence, j'ai pas la même sensation qu'à la balance mais bon. Dans le speed, je joue. Au bout de 3 ou 4 morceaux, le régisseur des retours se rend compte qu'il a oublié d'activer mon retour, et le fait, zboum, en plein milieu d'un morceau. Alors que c'était + équilibré, ça m'a complètement déstabilisé... je m'étais habituée à ce que j'entendais, et mon cerveau avait pris ses marques comme ça.