Constatations physiologiques
Publié : 11 mai 2010, 19:50
1. La Contre, c'est comme beaucoup d'instruments : il faut penser feignant. Les cordes à vide le plus souvent, pas la peine de s'ennuyer à chercher le premier ré sur la corde de la, puisqu'il est juste à côté (par exemple). Bouger le moins possible la main gauche sur la touche, ne pas chercher les acrobaties, penser simple, le plus simple, le moins contraignant. Du coup, ça relaxe le bras gauche, la main gauche.
2. Quand on travaille quelque chose de précis, on a tendance à se focaliser sur le ou les plans difficiles, et on accentue la crispation musculaire sans s'en rendre compte. Que ce soit sur n'importe quel instrument. Les proportions que ça prend sur une contrebasse, c'est... en rapport avec la taille de l'instrument ! A titre personnel, travaillant sur la grille (simple) de Blue Bossa, j'ai eu des tiraillements à l'épaule gauche. Pourquoi ? Parce que je m'efforçais de faire sonner les notes à vitesse d'exécution normale ! Au lieu de jouer lentement (genre 60 à la noire, voire plus lent) en détachant chaque note, je cherchais à jouer de la même façon que sur la basse, grossière erreur ! Rien que l'intro que je fais, d'un écarté de doigts qui s'avère chiant à la contre, si je joue sur la corde de sol à vide ça va aller beaucoup mieux que d'aller chercher le son sur la corde de ré (comme au dessus...) ! Donc j'ai transposé les notes, et d'un coup, c'est nettement plus simple... la douleur, elle vient d'où ? Du fait de la contraction du bras, plus précisément de l'épaule qui va forcer dans une position anormale (trop haute par rapport au reste du buste). Du coup, aïe, mais pas sur le fait, après (une demi-heure après avoir joué).
Les contractions involontaires... Quand je commence à jouer : douleurs dans le pouce gauche, et dans l'avant-bras. Attention, quand je dis douleurs... ce n'est pas des élancements nerveux, juste une crispation musculaire... alors je décontracte le bras, et je m'aperçois que ma main n'est pas bien placée, qu'elle entoure trop la touche, ou qu'elle est (déformation de guitariste) trop perpendiculaire à la touche, le pouce au milieu de la paume, alors que si le pouce est en arrière, c'est moins fastidieux, ça tire moins.
Je sais que la force appliquée main gauche doit venir du dessus de la main. Mais quand la note "ne sort pas", qu'est-ce qu'on fait ? On appuie avec toute la main, grave erreur !
D'où le fait qu'il faille être décontracté sur son instrument. Oh, je sais, c'est plus facile à dire qu'à faire ! mais disons nous bien que lorsque nous travaillons, les erreurs sont autorisées, et se crisper pour les éviter... permet peut-être de ne pas les faire, ou de les atténuer, mais en contrepartie, c'est notre corps qui en prend pour son grade.
Exemple : j'ai du mal à passer cette gamme. Qu'est-ce que je fais ? Je contracte les dorsaux et les triceps, j'ai tendance à me recroqueviller sur l'instrument, à vouloir le tenir plus fort, de partout ! Même les jambes s'y mettent, et je m'arque, d'où douleurs aux cuisses !
Alors qu'il est si simple de se décontracter, de laisser aller, en restant bien droit, en ne s'affaissant pas sur l'instrument.
3. S'échauffer. C'est un sport... oui ! Les poignets, les doigts, les bras, le dos, les jambes... assouplir tout ça, toujours en douceur, ne jamais forcer sous peine de grosses douleurs qui n'arrivent pas forcément tout de suite. Rotation des poignets, étirements des doigts, étirement de la colonne et des épaules (faites la croix en respirant bien et doucement, ça peut même craquer).
On ne se dit jamais, ou rarement, quand on prend notre instrument, qu'au delà du rapport fusionnel qui s'instaure, il y a un travail de préparation, un peu comme si on allait s'affronter...
Donc échauffement simple, doux, avant de pratiquer. Pas besoin de passer 3 heures à s'échauffer, une dizaine de minutes suffit pour faire circuler le sang là où c'est nécessaire, pour irriguer les muscles, dilater les fibres...
4. Le souffle. On n'y pense... jamais. A respirer quand on joue. Personnellement, j'ai tendance à retenir ma respiration quand un passage difficile s'annonce. Belle connerie ! Heureusement que je ne joue pas du sax ou de la trompette, je serai emmerdé !
Il faut presque -dans un premier temps- se forcer à respirer, à écouter son souffle, inspiration-expiration (bouche ouverte, on s'en fout, personne ne nous regarde, et quand bien même, osef), voire à exagérer. Je me rappelle de mon ancien collègue de groupe (où nous n'étions que deux), qui soufflait très fort quand il jouait de la basse, sur des lignes pourtant simples (je parle de basse électrique). Il avait du mal à rester dans le tempo, donc il accentuait son souffle pour passer la chose, et ça fonctionnait ? Alors pourquoi je fais pas pareil ? Parce que je n'y pense pas, je me concentre sur la difficulté qui est en face de moi, la gamme, la grille, etc. Alors qu'en fait, si je commençais par écouter mon corps, tout irait mieux.
5. Ne jamais forcer. Jamais. Quand on sent que ça ne passe pas, on arrête. Quand je dis "ça ne passe pas", c'est une douleur, un tiraillement, etc., quelque chose de physiologique. mal à un orteil ? Bah stop, pose la contre et détends-toi. Bois un verre d'eau, respire, ne maudit pas l'instrument qui n'y est pour rien, ne te maudis pas non plus, écoute tes membres, écoute ton corps. Forcer sur un passage, c'est forcer sur un endroit de nous, d'une manière physique. C'est comme si on décidait de pousser un mur parce qu'il nous gêne la vue... ça fera mal... mais on se dit, je vais y arriver, et puis non, c'est trop dur.
6. Ne pas abandonner. Laisser le temps de la réflexion, analyser sans aller trop profond ce qui fait que notre corps réagit de telle ou telle façon. S'asseoir quelques instants et reconnaître la source du ou des problèmes. Si j'ai mal aux reins, c'est qu'il y a une raison, je suis peut-être trop d'un côté et pas assez de l'autre... j'ai mal au dos ? Si j'arrêtais de vouloir regarder l'intérieur des ouïes ? J'ai mal aux cervicales ? Si j'arrêtais de tourner la tête à droite ou a gauche quand je joue, que je regarde devant moi, ça irait mieux !
Et...
Ne pas s'imposer. Non. Parce que s'imposer, c'est se contracter, se dire "qu'il faut que". Ce n'est pas bon. Penser au plaisir de jouer, pas au "calvaire". Surtout.
2. Quand on travaille quelque chose de précis, on a tendance à se focaliser sur le ou les plans difficiles, et on accentue la crispation musculaire sans s'en rendre compte. Que ce soit sur n'importe quel instrument. Les proportions que ça prend sur une contrebasse, c'est... en rapport avec la taille de l'instrument ! A titre personnel, travaillant sur la grille (simple) de Blue Bossa, j'ai eu des tiraillements à l'épaule gauche. Pourquoi ? Parce que je m'efforçais de faire sonner les notes à vitesse d'exécution normale ! Au lieu de jouer lentement (genre 60 à la noire, voire plus lent) en détachant chaque note, je cherchais à jouer de la même façon que sur la basse, grossière erreur ! Rien que l'intro que je fais, d'un écarté de doigts qui s'avère chiant à la contre, si je joue sur la corde de sol à vide ça va aller beaucoup mieux que d'aller chercher le son sur la corde de ré (comme au dessus...) ! Donc j'ai transposé les notes, et d'un coup, c'est nettement plus simple... la douleur, elle vient d'où ? Du fait de la contraction du bras, plus précisément de l'épaule qui va forcer dans une position anormale (trop haute par rapport au reste du buste). Du coup, aïe, mais pas sur le fait, après (une demi-heure après avoir joué).
Les contractions involontaires... Quand je commence à jouer : douleurs dans le pouce gauche, et dans l'avant-bras. Attention, quand je dis douleurs... ce n'est pas des élancements nerveux, juste une crispation musculaire... alors je décontracte le bras, et je m'aperçois que ma main n'est pas bien placée, qu'elle entoure trop la touche, ou qu'elle est (déformation de guitariste) trop perpendiculaire à la touche, le pouce au milieu de la paume, alors que si le pouce est en arrière, c'est moins fastidieux, ça tire moins.
Je sais que la force appliquée main gauche doit venir du dessus de la main. Mais quand la note "ne sort pas", qu'est-ce qu'on fait ? On appuie avec toute la main, grave erreur !
D'où le fait qu'il faille être décontracté sur son instrument. Oh, je sais, c'est plus facile à dire qu'à faire ! mais disons nous bien que lorsque nous travaillons, les erreurs sont autorisées, et se crisper pour les éviter... permet peut-être de ne pas les faire, ou de les atténuer, mais en contrepartie, c'est notre corps qui en prend pour son grade.
Exemple : j'ai du mal à passer cette gamme. Qu'est-ce que je fais ? Je contracte les dorsaux et les triceps, j'ai tendance à me recroqueviller sur l'instrument, à vouloir le tenir plus fort, de partout ! Même les jambes s'y mettent, et je m'arque, d'où douleurs aux cuisses !
Alors qu'il est si simple de se décontracter, de laisser aller, en restant bien droit, en ne s'affaissant pas sur l'instrument.
3. S'échauffer. C'est un sport... oui ! Les poignets, les doigts, les bras, le dos, les jambes... assouplir tout ça, toujours en douceur, ne jamais forcer sous peine de grosses douleurs qui n'arrivent pas forcément tout de suite. Rotation des poignets, étirements des doigts, étirement de la colonne et des épaules (faites la croix en respirant bien et doucement, ça peut même craquer).
On ne se dit jamais, ou rarement, quand on prend notre instrument, qu'au delà du rapport fusionnel qui s'instaure, il y a un travail de préparation, un peu comme si on allait s'affronter...
Donc échauffement simple, doux, avant de pratiquer. Pas besoin de passer 3 heures à s'échauffer, une dizaine de minutes suffit pour faire circuler le sang là où c'est nécessaire, pour irriguer les muscles, dilater les fibres...
4. Le souffle. On n'y pense... jamais. A respirer quand on joue. Personnellement, j'ai tendance à retenir ma respiration quand un passage difficile s'annonce. Belle connerie ! Heureusement que je ne joue pas du sax ou de la trompette, je serai emmerdé !
Il faut presque -dans un premier temps- se forcer à respirer, à écouter son souffle, inspiration-expiration (bouche ouverte, on s'en fout, personne ne nous regarde, et quand bien même, osef), voire à exagérer. Je me rappelle de mon ancien collègue de groupe (où nous n'étions que deux), qui soufflait très fort quand il jouait de la basse, sur des lignes pourtant simples (je parle de basse électrique). Il avait du mal à rester dans le tempo, donc il accentuait son souffle pour passer la chose, et ça fonctionnait ? Alors pourquoi je fais pas pareil ? Parce que je n'y pense pas, je me concentre sur la difficulté qui est en face de moi, la gamme, la grille, etc. Alors qu'en fait, si je commençais par écouter mon corps, tout irait mieux.
5. Ne jamais forcer. Jamais. Quand on sent que ça ne passe pas, on arrête. Quand je dis "ça ne passe pas", c'est une douleur, un tiraillement, etc., quelque chose de physiologique. mal à un orteil ? Bah stop, pose la contre et détends-toi. Bois un verre d'eau, respire, ne maudit pas l'instrument qui n'y est pour rien, ne te maudis pas non plus, écoute tes membres, écoute ton corps. Forcer sur un passage, c'est forcer sur un endroit de nous, d'une manière physique. C'est comme si on décidait de pousser un mur parce qu'il nous gêne la vue... ça fera mal... mais on se dit, je vais y arriver, et puis non, c'est trop dur.
6. Ne pas abandonner. Laisser le temps de la réflexion, analyser sans aller trop profond ce qui fait que notre corps réagit de telle ou telle façon. S'asseoir quelques instants et reconnaître la source du ou des problèmes. Si j'ai mal aux reins, c'est qu'il y a une raison, je suis peut-être trop d'un côté et pas assez de l'autre... j'ai mal au dos ? Si j'arrêtais de vouloir regarder l'intérieur des ouïes ? J'ai mal aux cervicales ? Si j'arrêtais de tourner la tête à droite ou a gauche quand je joue, que je regarde devant moi, ça irait mieux !
Et...
Ne pas s'imposer. Non. Parce que s'imposer, c'est se contracter, se dire "qu'il faut que". Ce n'est pas bon. Penser au plaisir de jouer, pas au "calvaire". Surtout.