Oui, perso j'ai opté pour le statut d'auto-entrepreneur.
J'ai fait ce choix pour une raison simple : étant titulaire dans la fonction publique hospitalière, il m'était impossible de gagner de l'argent avec mes activités musicales (à part qq bonnes dates de black, mais ça se raréfie).
Du coup, ayant régulièrement des dates avec contrat, je peux facturer en toute légalité, et les charges sont assez intéressantes(18% en tout, et par internet ça se prélève automatiquement).
Ce statut est intéressant pour ceux qui, comme moi, veulent un revenu d'appoint tout en ayant une activité principale par ailleurs.
Ensuite, et là je vais peut-être me faire des ennemis, il faut faire attention avec le statut d'auto-entrepreneur quand on est musicien.
Déjà, si tu veux déclarer ton auto-entreprise avec pour objet "interprétation musicale" ou qq chose de ce genre, les autorités (chambres consulaires, Urssaf) te diront que ce n'est pas possible, et que l'activité professionnelle des musiciens relève uniquement du statut de l'intermittence.
Pour avoir trainé sur des forums d'intermittents, et connaissant moi-même des dizaines d'entre eux, je sais qu'ils tiennent à cette "exclusivité" et voient arriver les musiciens auto-entrepreneurs d'un sale œil, pour des raisons que je peux comprendre.
D'un autre côté, les gens dans ma situation n'ont pas trop le choix...et j'ai horreur des monopoles, alors les intermittents qui réclament pour eux seuls le statut de musicien professionnel, ça m'énerve
Je pense qu'un musicien qui en fait son activité principale doit plutôt opter pour le statut d'intermittent, c'est plus logique et plus adapté.
Par contre, ceux pour qui la musique constitue un revenu annexe ont tout intérêt à être auto-entrepreneurs.
On n'est pas en rivalité comme je l'entends souvent.
Il y a eu des problèmes au début avec certaines professions (artisans plombiers, électriciens, etc...) qui ont vu arriver plein d'auto-entrepreneurs "multi-services" ; ceux-ci leur faisaient effectivement une concurrence déloyale d'une part (au niveau des charges d'entreprise), et d'autre part ont causé beaucoup de dégât par manque de formation et de compétence.
Mais il s'agit là de métiers qui exigent une formation et une compétence précise, on peut donc comprendre ces querelles...d'ailleurs les chambres de métiers ont mis de l'ordre dans tout ça, en dressant des listes très complètes de professions accessibles aux auto-entrepreneurs (qu'on trouve facilement sur le net).
Et pour ma part, je préfère un électricien formé, c'est plus sûr
Par contre, dans le domaine de la musique, le fait d'avoir telle ou telle formation ne garantit pas le talent du musicien, et je n'ai pas envie de vivre dans une société où on pourrait être poursuivi pour "exercice illégal de la musique" !
En conclusion, c'est comme la biodiversité...je pense qu'il y a de la place pour tout le monde, et qu'on peut opter pour l'un ou l'autre de ces statuts en fonction de son cas personnel.
Watchoumin