Il y a deux sortes de sourdines, celles qui assourdissent un peu (le son, je veux dire

) et celles qui assourdissent beaucoup.
Les premières affectent en général la forme dite "tourte". Elles ressemblent à une galette de caoutchouc de 6 à 7 cm de diamètre et d'un petit cm d'épaisseur, dotée d'un ergot qui vient attraper le chevalet, amortissant ainsi les vibrations des cordes.
On les utilise quand le compositeur indique
con sordina sur la partition.
On les appelle aussi "sourdines d'orchestre".
Les secondes ont souvent la forme dite "peigne". Elles ressemblent à un gros peigne à trois ou cinq dents, se posent sur le chevalet de manière à couvrir aussi les cordes, et servent à ne pas faire de bruit pour ne pas déranger les voisins. On en fait en caoutchouc, en bois et aussi, semble-t-il, en plomb. Mais celles en plomb, on ne les trouverait qu'en Allemagne, à ce qu'on m'a dit.
Perso, j'utilise souvent une tourte, mais les peignes je ne m'en suis jamais servi (vivant dans une maison isolée en pleine campagne, je n'ai pas trop de soucis de voisinage). Il paraît que plus c'est lourd, mieux c'est.
Donc : caoutchouc, pas mal ; ébène, bien ; plomb, super.
Mais là je fais rien qu'à répéter, je ne connais pas d'expérience.
Reste à souligner que la sourdine n'est jamais qu'un pis aller.
Il faut quand même pouvoir jouer aussi à plein régime, sans sourdine, pour entendre le "vrai" résultat sonore de ce que font la main gauche et l'archet.