Salut,
L'archet est à lui seul un instrument de musique en fait, dans la chaîne de production du son il est largement aussi important que la contrebasse, et souvent ils forment une sorte de "couple" qui fonctionne ensemble, ou pas, ou pour un temps, si l'on rajoute le paramètre humain "Contrebassiste", sa progression sa recherche dans le son etc..
La conception de chaque archet renvoie, dans l'histoire, à des périodes musicales, l'archet Baroque ne permettra pas l'articulation d'un concerto classique, ou d'une sonate romantique, et à l'intérieur de tout ça chaque archet va réagir différemment, la cambrure, le poids, plus ou moins en tête, le point d'équilibre, les bois utilisés, leur densité, nervures, les garnitures influent aussi, le montage également, argent ou pas.
Il est des écoles d'archets, dont la France, qui possède pas mal de grands archetiers depuis le XIX ème, ils sont typés "Français"dans la forme et le son. (comme pour les basses d'ailleurs)
On arrive sur des archets d'exceptions dans des gammes impressionnantes, on en parle moins que la contrebasse elle même, mais il me semble que c'est par la pratique, un minimum, de la contre à l'archet que l'on comprend l'idée de la construction du son, même en pizz.
Il y a l'intonation bien sûr, le travail à l'archet est indispensable, pendant une certaine période, pour la justesse, et aussi pour transférer le travail de justesse en pizz avec la même exigence.
De mon expérience personnelle, venant du "jazz" au départ (c'est à dire massacrer les standards avec des potes en pensant que c'était la liberté dans la musique, bon mais c'était y longtemps !!
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), quand j'ai rencontré l'archet ce fut juste dans l'optique de progresser techniquement sur mon instru, donc cours au conservatoire, superbe rencontre avec le prof (sacré bonhomme, on est deux sur ce forum à l'avoir eu), et j'y suis resté 10 ans jusqu'en fin d'étude, car c''est un monde neuf qui s'est ouvert sur le son et sur les moyens de s'exprimer avec la contrebasse.
La découverte de la notion de timbre, qu'avoir un son centré et précis ça projette bien plus que la puissance au sens propre et passe au travers de l'orchestre, classique ou non, et que même quand on joue que du grave, s'il est timbré, et vibré (pas facile) il soutient le reste, (et c'est plus joli
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)
C'est intéressant aussi pour le travail sur les valeurs des notes, chose que l'on zappe plus facilement en jazz par ex, une noire se termine la ou commence la note qui suit, ( c'est con vu comme ça
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) mais sur des valeurs longues, (même travail que pour les soufflants), il faut les remplir, avec une égalité de son, ça m'a beaucoup aidé pour le travail de mise en place rythmique par ex.
On pourrai en dire encore et encore..
Aujourd'hui je me rends compte que cette forme d’apprentissage s'applique à toutes les musiques que je joue, c'est une sorte de concept, et il y en a autant que de rencontres qui nous construisent, c'est une forme de choix.
Mais ce qui est sûr c'est que pour la contrebasse, à un moment donné c'est un passage "obligé" (j'ai pas trouvé d'autre mot désolé
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).
Un contrebassiste me vient à l'esprit, pas classique, jazz, mais qui a tout le temps cette forme d'exigence de précision du son, c'est Ray Brown, il joue vraiment très juste.
J'espère avoir mis quelques pistes en mots
à plus
Olive