Ambreozchristophejodet-Purcell
Publié : 08 juil. 2015, 10:38
En concert à L'AJMI (Avignon) à 18h30 jusqu'au 12 Juillet.
Philippe Meziat pour Jazz Magazine :
"Nous attendions avec impatience d'entendre le projet produit par la Cie "L'amour du loup" autour de Purcell, avec Christophe Jodet (b, el-b, loops) et Ambre Oz (voix). C'est de cette dernière qu'est partie l'idée de chanter Purcell avec un accompagnement de contrebasse, idée soutenue par le fait que la musique de Purcell, comme tant d'autres à son époque, repose en partie sur des lignes de basse sur lesquelles on peut broder. Voire improviser. Venue plutôt du conte que du lyrique, Ambre Oz chante Purcell avec un beau timbre plutôt sombre et grainé fin, elle n'utilise aucun des effets classiques du chant baroque, et s'orienterait plutôt, au bout du compte (et du conte) vers une tessiture de "pop music". Dans ce récital, qui à donné à Christophe Jodet beaucoup de travail d'adaptation (deux instruments à faire jouer "ensemble", superposition des lignes par l'effet des boucles, etc.), l'air fameux de la mort de Didon a constitué un sommet très émouvant et très réussi, toutes les pièces (dont Ô Solitude) ont été jouées et chantées avec une sensibilité manifeste, un bel engagement, et vers la fin Ambre Oz est revenue à son art du conte, et des espaces de liberté se sont ouverts qui ne demandent qu'à être habités davantage. Ce récital ne laisse pas de surprendre, de déranger même, il n'est en rien indifférent par l'honnêteté des interprètes. "
Philippe Meziat pour Jazz Magazine :
"Nous attendions avec impatience d'entendre le projet produit par la Cie "L'amour du loup" autour de Purcell, avec Christophe Jodet (b, el-b, loops) et Ambre Oz (voix). C'est de cette dernière qu'est partie l'idée de chanter Purcell avec un accompagnement de contrebasse, idée soutenue par le fait que la musique de Purcell, comme tant d'autres à son époque, repose en partie sur des lignes de basse sur lesquelles on peut broder. Voire improviser. Venue plutôt du conte que du lyrique, Ambre Oz chante Purcell avec un beau timbre plutôt sombre et grainé fin, elle n'utilise aucun des effets classiques du chant baroque, et s'orienterait plutôt, au bout du compte (et du conte) vers une tessiture de "pop music". Dans ce récital, qui à donné à Christophe Jodet beaucoup de travail d'adaptation (deux instruments à faire jouer "ensemble", superposition des lignes par l'effet des boucles, etc.), l'air fameux de la mort de Didon a constitué un sommet très émouvant et très réussi, toutes les pièces (dont Ô Solitude) ont été jouées et chantées avec une sensibilité manifeste, un bel engagement, et vers la fin Ambre Oz est revenue à son art du conte, et des espaces de liberté se sont ouverts qui ne demandent qu'à être habités davantage. Ce récital ne laisse pas de surprendre, de déranger même, il n'est en rien indifférent par l'honnêteté des interprètes. "